La chute des régimes communistes en Europe, démarrée avec l’ouverture du rideau de fer et la chute du mur de Berlin en 1989 et aboutissant à la dissolution de l’Union soviétique (URSS) en décembre 1991, a eu un impact considérable sur les frontières orientales du continent. Alors que plusieurs États s’émancipaient et prenaient leur indépendance, elles furent désormais ouvertes tant aux personnes (délivrance libre de passeports) qu’aux marchandises. L’entrée soudaine dans l’économie de marché changea tout aussi brutalement la société soviétique.
Comme le montre l’infographie ci-dessous, qui donne un aperçu de l’évolution du PIB par habitant d’une sélection de pays d’Europe de l’Est au cours des trente dernières années, ces États qui appartenaient autrefois au bloc de l’Est (ou faisaient partie de l’URSS) ont connu des trajectoires économiques assez variées depuis le début des années 1990.
On constate que ce sont les pays de l’Est ayant rejoint l’Union européenne entre 2004 et 2007 qui affichent la croissance du PIB par habitant la plus élevée sur la période étudiée. Entre 1995 et 2021, le PIB par habitant est par exemple passé de 2 500 à 24 000 dollars courants dans les États baltes (moyenne des trois pays), de 6 000 à 27 000 dollars courants en Tchéquie, de 5 000 à 22 000 dollars courants en Slovaquie, de 3 500 à 18 000 dollars courants en Pologne, et de de 1 500 à 15 000 dollars courants en Roumanie.
Bien que le PIB en valeur absolue de la Russie soit l’un des plus importants au monde (8ème), son PIB par habitant restait nettement inférieur à celui des pays cités plus haut en 2021, soit 12 500 dollars courants. Les deux voisins à la frontière occidentale du géant russe, la Biélorussie et l’Ukraine, affichent de leur côté les progressions de cet indicateur les plus faibles des pays étudiés, avec un PIB par habitant qui ne s’élevait respectivement qu’à 7 500 et 5 000 dollars courants en 2021.
De Tristan Gaudiaut pour Statista