Patrice Mounier, président de l’Umih84 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Vaucluse) interpelle les Pouvoirs publics : «Tout d’abord, les difficultés que nos professions rencontrent ne sont rien par rapport à la tragédie qui fond sur la France et aux drames qui touchent de nombreuses familles françaises.»
Le ciel nous est tombé sur la tête
«Au début de cette crise sanitaire, nous pensions que ça n’était grave mais c’était sans imaginer les conséquences induites sur nos entreprises, nos vies et notre façon de vivre. Le ciel nous est tombé sur la tête samedi 14 mars lorsque le Gouvernement a demandé à ce que nous fermions nos établissements. Nous avons, alors, rangé nos tables, chaises, cuisine, donné la marchandise à des associations et parfois jeté quand nous ne pouvions faire autrement, et puis nous nous sommes demandé ce que nous allions devenir.»
Gilets jaunes, réforme de la retraite et maintenant Covid-19
«Nous avons l’impression de rejouer la pièce des ‘Gilets jaunes de 2018-2019’ et celle des ‘grèves pour les retraites 2019’. Cela fait 17 mois que nous traversons des crises, le plus souvent en première ligne. Alors nous demandons, pour toute l’année 2020, la suppression de la taxe de séjour pour les hôtels, celle des droits de terrasse sur le domaine public pour les cafetiers et les restaurateurs et à ce que l’activité partielle soit payée à 100% du salaire, jusqu’à hauteur des 39h /semaine, car nous devons bien cela à nos salariés qui, toute l’année, travaillent et pourtant perdront 18% de leur salaire.»
Fonds de solidarité
«Nous sommes reconnaissants de la mise en place d’un fonds de solidarité qui permettra aux très petites entreprises de toucher 1500€, voire plus dès le mois d’avril. Nous souhaitons sa mise en place, mensuellement, jusqu’à la fin de la crise économique et préconisons que le dispositif soit élargi aux petites et moyennes entreprises.»
Solidarité
«Combattre le Covid-19 est notre priorité pour la santé de tous. Plus de 350 chambres d’hôtels ont été mises à disposition de la Préfecture dans notre département, avec du personnel ainsi que le matériel nécessaire -dès qu’il sera livré- afin de loger le personnel médical, militaire ainsi que les personnes en grande difficulté. Nous sommes fiers de participer à cet effort indispensable pour sauver des vies.»