En juin, l’inflation dans la zone euro est retombée à 5,5% sur un an. Il s’agit du taux le plus bas mesuré depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 et l’aggravation de la crise des prix de l’énergie qui en a résulté. Ce sont les produits alimentaires, y compris l’alcool et le tabac, ainsi que les services qui ont le plus contribué à l’inflation en juin. Comme le montre notre graphique basé sur les données d’Eurostat, cet indicateur macroéconomique n’a pas évolué de la même manière dans tous les pays de l’Union européenne.
Par exemple, si la Belgique et l’Italie ont dû faire face à une inflation dépassant les 12% à l’automne 2022, la première économie citée s’est nettement mieux rétablie, puisqu’elle est parvenue à faire baisser ce taux sous le seuil des 2% en juin. En revanche, l’Italie présentait toujours un taux d’inflation supérieur à la moyenne européenne à la fin du premier semestre (6,7%). En France, après un pic à 7,1% atteint à l’automne 2022, l’inflation est redescendue à 5,3% en juin — mais restait supérieure au niveau d’avant-guerre en Ukraine (4,2% en février 2022).
L’un des moyens de lutte contre l’inflation est le relèvement des taux directeurs par les banques centrales. Ainsi, la Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque d’Angleterre ont procédé à une série de hausses ces derniers mois. La BCE a fixé son taux directeur à 4,25% le 27 juillet, tandis que le principal taux de la Fed se situe désormais dans la fourchette de 5,25 à 5,5%.
De Tristan Gaudiaut pour Statista