La vigne française attire de plus en plus d’investisseurs, ce qui contribue à une forte hausse du prix des parcelles les plus recherchées. D’après l’étude annuelle de l’Agreste, entre 2021 et 2022, le prix du foncier pour les vignes d’appellation (AOP) a augmenté en moyenne de 2 % à 12 % selon le bassin viticole. On observe de grandes différences entre les terroirs, certaines appellations ayant vu le prix de leurs parcelles exploser ces derniers temps. C’est le cas notamment en Bourgogne, où la valeur moyenne des vignes a par exemple été multipliée par cinq, voire par dix, en l’espace d’une décennie.
Selon les dernières données de l’Agreste, la valeur moyenne d’un hectare de vignes sous appellation « Bourgogne Grand Cru », en Côte d’Or, dépassait les 7 millions d’euros l’an dernier. Ces prix astronomiques s’expliquent en partie par la rareté des terres couvertes par l’appellation viticole, le vignoble de Bourgogne étant par exemple quatre fois moins étendu que celui de Bordeaux. En deuxième position, on retrouve une subdivision du vignoble bordelais, l’appellation « Pauillac », où l’hectare de vignes se négocie actuellement en moyenne à 3 millions d’euros. Globalement, ce sont les vignes de Bourgogne, Bordeaux et Champagne qui se vendent le plus cher en France. En dehors de ces trois régions, seule l’appellation « Côte Rotie », dans la vallée du Rhône, affiche une valeur moyenne supérieure à 1 million d’euros l’hectare.
Tristan Gaudiaut pour Statista