Le plan d’investissement « France 2030 », présenté par le gouvernement le 12 octobre, qui vise à développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir, consacrera pas moins de 800 millions d’euros au développement de la robotisation, selon une annonce faite par Emmanuel Macron. La branche automobile française fait déjà partie des plus automatisée comparée à d’autres pays industrialisés, mais d’autres secteurs d’activité n’ont pas nécessairement eu la capacité de se moderniser ces dernières années et la France accuse globalement un retard dans la robotisation des processus industriels.
Dans sa dernière étude, la Fédération internationale de robotique a calculé la densité de robots industriels dans plusieurs pays, mettant en évidence une certaine disparité à l’échelle mondiale, en lien notamment avec les spécialisations industrielles. Le développement de l’automatisation est particulièrement dynamique en Asie, où ont été installés plus de deux tiers des robots vendus dans le monde l’année dernière. La Corée du Sud comptait 932 robots industriels pour 10 000 salariés en 2020, soit le ratio le plus élevé au monde. Quant à la Chine, elle a vu sa densité de robots industriels plus que doubler en l’espace de trois ans. Avec une densité de 246 unités pour 10 000 employés, l’automatisation de l’industrie chinoise arrive désormais au niveau de celle des États-Unis.
En Europe, le pays le plus automatisé reste l’Allemagne avec 371 unités recensées pour 10 000 employés en 2020, suivi de la Suède (289). Quant à l’industrie française, elle enregistrait toujours une densité légèrement plus faible que la plupart de ses voisins, soit 194 robots pour 10 000 employés, contre respectivement 224 en Italie, 221 en Belgique (et Luxembourg) et 203 en Espagne.
De Tristan Gaudiaut pour Statista