Alors que les Jeux Olympiques de 2020 viennent de débuter dans le contexte d’augmentation des cas de Covid-19, le Japon a enregistré en moyenne 3 000 cas par jour cette semaine alors que seuls un peu plus de 20% des Japonais sont complètement vaccinés à ce jour. L’événement devrait désormais se dérouler à huis clos, ce qui représente un coup dur pour le public et les organisateurs après un travail et des investissements massifs. Cette édition des Jeux est hélas de plus en plus impopulaire au Japon et à travers le monde.
Si accueillir les Jeux Olympiques est toujours un honneur pour les pays organisateurs en temps normal et offre des perspectives de retombées économiques, les coûts liés à l’organisation de l’événement sont eux beaucoup moins réjouissants. Les précédentes éditions des JO ont montré qu’un dépassement du budget prévu initialement est presque inévitable et sont quasiment devenu la norme pour les villes hôtes.
Dans le cas de Tokyo, on estime que le report des Jeux d’un an en raison de la pandémie a coûté au Japon 2,8 milliards de dollars, dont les deux tiers ont été payés par des fonds publics. Cela s’ajoute à un projet dont le budget avait déjà été largement dépassé. Lorsque la capitale japonaise a remporté les Jeux olympiques en 2013, le comité de candidature prévoyait une facture finale de 7,3 milliards de dollars. Celle-ci fut revue à la hausse à 12,6 milliards de dollars en décembre 2019 avant le report, puis à 22 milliards de dollars. Selon les journaux financiers Nikkei et Asahi, le coût final de l’organisation des Jeux Olympiques s’élèvera en réalité à 28 milliards de dollars. Si le montant de la facture se confirme, cela ferait des JO d’été de Tokyo les plus chers de l’histoire récente.
Selon Les Echos, le budget révisé des JO de Paris-2024, initialement bâti en 2016, augmentait de 2,5 %, à 4,6 milliards de dollars (3,9 milliards d’euros) en décembre 2020. Cette progression résultait pour l’essentiel d’une légère hausse (71 millions d’euros) de la contribution du Comité olympique international (CIO), laquelle avoisine désormais 1,2 milliard d’euros. Toutefois, une nouvelle revue des risques de surcoûts engendrés par la crise du Covid-19 reste également probable.
De Claire Jenik pour Statista