Après des décennies de croissance, le commerce international a rencontré plusieurs obstacles ces dernières années. Après un ralentissement du volume des échanges en 2019, dû en grande partie à la résurgence du protectionnisme économique dans certaines pays et aux tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, la pandémie de Covid-19 a provoqué une baisse de 8 % du commerce de marchandises en 2020, tandis que les échanges de services se sont contractés de 21 %.
Si l’OMC table sur un rebond des échanges internationaux cette année avec le redémarrage de l’économie, il semblerait néanmoins que le commerce mondial ait déjà atteint son pic. Selon les données de la Banque mondiale, le poids des échanges internationaux dans l’économie mondiale (soit le volume des échanges exprimé en pourcentage du PIB) est globalement en stagnation depuis maintenant plus de dix ans. Après un ralentissement engendré par la crise financière mondiale en 2009, le commerce international n’a jamais retrouvé les taux de croissance qu’il connaissait entre 1990 et le début des années 2000.
Ayant rappelé à de nombreux acteurs économiques la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement mondialisées, la crise sanitaire planétaire que nous venons de vivre pourrait amener les entreprises à adopter une approche davantage relocalisée de la production et des flux logistiques.
De Tristan Gaudiaut pour Statista