La Bourse de Paris poursuit sa hausse frénétique et se rapproche encore un peu plus de son niveau historique, atteint à la fin de l’année 2000 sous l’effet de la « bulle Internet » et de l’envolée des valeurs technologiques. En atteignant 6 857 points en clôture mercredi 11 août, le CAC 40 ne se situe plus qu’à une centaine de points de son record absolu du 4 septembre 2000, à 6 945 points.
Ces performances de l’indice phare de la place de Paris peuvent s’expliquer par une reprise plus rapide que prévue de la croissance en Asie, aux États-Unis et désormais en Europe. La majorité des grands groupes cotés en bourse ont vu leurs bénéfices exploser au premier semestre 2021, notamment dans l’industrie du luxe, qui a connu une reprise particulièrement spectaculaire. Toutefois, l’euphorie qui règne actuellement sur les marchés financiers ne doit pas faire oublier la possibilité d’une phase de rechute dans les semaines ou mois à venir, notamment dans un contexte où plusieurs risques et incertitudes planent toujours sur l’économie.
Notre graphique donne un aperçu de l’évolution du CAC 40 depuis janvier 2000 et de ses principales phases baissières survenues au cours des vingt dernières années. Bien qu’inédites au vu de leur soudaineté, avec une chute de 37 % en l’espace d’un mois seulement (entre le 19 février et le 18 mars 2020), les pertes engendrées par la crise du Covid-19 sont à l’heure actuelle beaucoup moins élevées que celles des autres krachs boursiers du XXIe siècle. Celui de 2001-2002 (bulle Internet, 11 septembre) avait vu le CAC 40 fondre de 65 % sur une période d’environ deux ans et demi, alors que la crise financière mondiale de 2007-2008 l’avait fait plonger de 59 % sur près de deux ans.
De Tristan Gaudiaut pour Stastista