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Institut Sainte-Catherine : la révolution s’appelle Thess

Le dispositif Thess a été présenté en présence, de gauche à droite, de Isabelle Sant, Directrice des soins à Sainte-Catherine, Roland Sicard, Président de Sainte-Catherine Fondateur et responsable de la recherche et du du développement de la Valériane, Gérard Pouzol Patient-testeur du distributeur de médicaments connecté et expérimenté à Sainte-Catherine et Françoise de Crozals Pharmacien gérant à Sainte-Catherine.

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Thess’ (Therapy smart system) distributeur de médicaments connecté s’apprête à révolutionner le marché de la santé. Ce petit objet intelligent, œuvre de Roland Sicard et de son équipe, sera bientôt testé auprès des patients de 4 établissements spécialisés dans les traitements contre le cancer : Paoli Calmettes et l’Institut Sainte-Catherine respectivement situés à Marseille et Avignon et dans deux établissements de santé aux Etats-Unis.

A l’origine ? Roland Sicard dirigeant hospitalier gérontologue également à la tête de la start-up ‘La Valériane’ à Montpellier. Il est aussi le président de Sainte-Catherine Institut du cancer Avignon-Provence où il a présenté, en avant-première, ce pourrait ébranler le marché du médicament qui s’élève à 1,400 milliards de dollars par an.

Mission ?

Mission ? Concevoir un objet permettant une prise médicamenteuse respectée par le patient de tout âge et son suivi, à distance, par l’équipe médicale. Ce petit bijou de technologie, connecté aux messageries du patient et de l’équipe soignante, en plus de délivrer la bonne posologie, permet de recueillir, via un logiciel, le ressenti du patient ainsi que des données fiables pour les études techniques. L’objet est composé de deux parties : le dispositif de délivrance du médicament dans lequel est inséré le conteneur de gélules et pilules également doté d’un identifiant informatique.

Dans le détail

Le système requiert, pour le patient comme l’équipe soignante, l’utilisation d’un logiciel web de suivi de santé et de pilotage du traitement, des questionnaires, télémesures, résultats de biologie et règles sécuritaires paramétrables afin d’anticiper les effets secondaires et complications, une interface avec le dossier médical partagé et les logiciels des professionnels de santé. En outre, le système propose une traçabilité complète et statistique exploitable des protocoles de recherche clinique. «Le dispositif Thess est inviolable et entièrement personnalisé. Il est dédié au patient pour la durée de son traitement qu’il active de son empreinte digitale», précise le concepteur.

Parcours d’essai

Le dispositif est actuellement testé par plusieurs patients de l’Institut Sainte-Catherine dans le cadre du partenariat de recherche et développement avec la start-up La Valériane. Gérard Pouzol, Vedénais, atteint d’un cancer du rein détecté en mars dernier utilise le dispositif Thess dont il dit «chercher les failles et n’en pas avoir trouvé, mais prévient, il ne faut pas être rétif aux nouvelles technologies, ajoutant «je note scrupuleusement mon ressenti du traitement». Ce nouvel outil demande donc aux établissements de santé de s’adapter à de nouvelles procédures et de libérer du temps pour prendre connaissance des données et messages transmis afin de prendre en compte et de réguler le traitement en fonction du ressenti du patient.

Les établissements pilotes

Les deux premiers établissements de cancérologie français à proposer Thess seront, dès janvier 2021, Paoli Calmettes à Marseille et Sainte-Catherine Institut du cancer Avignon-Provence. Deux autres établissements de cancérologie américains bénéficieront de ce produit innovant français ‘made in France’ sous la supervision du Georgia Tech Research Institute à Atlanta. Les autres hôpitaux pourront découvrir Thess dès juillet 2021.

Plus globalement

Plus globalement, l’usage de Thess permettrait une chasse au gaspi mondiale conséquente car les chiffres convainquent de l’utilité d’une telle révolution puisqu’un médicament sur deux ne sera pas utilisé et finira à la poubelle accroissant les risques de pollution. Les erreurs de prise de médicaments atteindraient, quant à elles, 57% générant 10% de complications chez les patients et conduisant à 10 000 décès par an en France. Quant au marché du médicament, il s’élève à 1,400 milliards de dollars par an tandis que et les contrefaçons atteignent les 200 milliards de dollars, soit un marché plus lucratif que la drogue.

Face à la valse des chiffres

Face à la valse des chiffres, un homme, Roland Sicard et son équipe auront planché pendant cinq ans sur Thess –Therapy smart system- un distributeur de médicaments connecté permettant de sécuriser la prise des traitements oraux complexes ou/et à risque d’effets secondaires à domicile. Une nécessité, rappelle le docteur et oncologue Daniel Serin «parce que les traitements contre le cancer revêtent de plus en plus la forme d’une médication orale et d’une hospitalisation à domicile.»

Un brevet mondial

«Thess dispose d’un brevet mondial, précise Roland Sicard, il est le tout premier système pouvant garantir une dispensiation ajustable à l’unité et à distance des médicaments solides. Les hôpitaux pourront accéder de cette solution numérique dès juillet 2021.» Thess est produit chez SGH Healthcaring à Saint-Marcellin (38), concepteur de dispositifs médicaux innovants, spécialiste de l’administration du médicament et du complément alimentaire de formes sèche et liquide, respiratoire, diagnostique et pré-analytique et e-santé. L’objet connecté coûte entre 600 et 800€ «le prix d’un smart-phone», précise son concepteur pour une durée de vie de 3 à 4 ans, rechargeable sur batterie. Le coût du conteneur jetable est de 5€. Le dispositif «entièrement recyclable» devrait être remboursé par l’Assurance maladie.

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