L’association Hey Agroparc, qui fédère les acteurs économiques et les résidents de ce quartier proche de l’aéroport d’Avignon, fête sa première année d’existence. Une occasion, pour cette association atypique, de dresser un premier bilan. Rencontre avec son président et les membres de son bureau.
Dans le département de Vaucluse les organisations professionnelles associatives se comptent en dizaines. Regroupées par métier, par zone géographique, par affinités, elles ont pour la plupart mission de défendre les intérêts de leurs membres et d’aider au développement de leurs business. Lancée en février 2024, l’association Hey Agroparc se veut différente. Déjà son nom qui claque comme une interpellation, comme s’il s’agissait de réveiller une belle endormie. L’ambition d’Hey Agroparc est de faire vivre et animer ce quartier en y associant ceux qui y travaillent (450 entreprises et 10 000 emplois), ceux qui y étudient (6 000 étudiants) et ceux qui y vivent (3 000 habitants). Avec son aéroport, son centre hospitalier, son lycée, son université, son parc des expositions, son centre départemental des archives, ses commerces, ses services publics de proximité, c’est une véritable ville à elle toute seule. Elle dispose de nombreux atouts qui font de cette zone un endroit recherché par les entreprises. Son extension est d’ailleurs continuelle.
« Si je fais du business sur ce territoire je dois me soucier de ce territoire »
Mais cette zone est avant tout un lieu de travail avant d’être un lieu de vie. Hey Agroparc qui est dans une démarche inclusive, pour reprendre un terme à la mode, a pour ambition « d’inclure tout le monde, c’est même le cœur de notre projet » précise Alexandre Bouche, le Président de l’association. « Cette zone, comme beaucoup d’autres, n’a qu’une vocation économique » ajoute Sandrine Fdida, membre du bureau de l‘association. « Nous nous devons de donner une âme à cette zone qui en manque » complète Virgil Malara, autre membre du bureau de l’association. On l’aura compris la vocation première de l’association n’est pas de développer le « réseautage » entre ses membres. Il s’agit « de changer d’état d’esprit » sur la place que l’entreprise peut jouer dans son environnement. « Si je fais du business sur ce territoire je dois me soucier de ce territoire » avance Alexandre Bouche.
« Nous n’avons pas d’intérêt financier, et nous sommes totalement apolitiques »
Se rencontrer, échanger et partager restent cependant des fondamentaux. « J’ai rencontré des personnes que je n’aurai jamais pu voir autrement et ici il y a une bienveillance qu’il n’y a pas ailleurs » ajoute Sandrine Fdida. Même avis pour Émilie Fouquet, autre membre du bureau de l‘association qui précise que celle-ci a été un moyen pour elle de se réintégrer à cette zone qu’elle avait quitté il y a quelques années. « Nous n’avons pas d’intérêt financier, et nous sommes totalement apolitiques » conclut Alexandre Bouche.
En un an d’existence l’association a créé 7 événements, parmi eux une opération de ramassage des déchets, une course à pieds ouverte aux patients du centre hospitalier de Montfavet, un apéro détente pour les personnes à la recherche d’emploi, un concours photo sur le thème du handicap, des ateliers sur la santé au travail… Au total ,pour la première année, ces événements ont réunis 650 participants.
En 2025, ce programme s’enrichira d’événements plus festifs comme le festival d’Avignon, la fête de la musique, des concours de pétanque, ou des déjeuners entre membres. « Nous nous sommes donné 5 ans pour atteindre toute notre maturité » précise Alexandre Bouche.
Pour en savoir plus : www.hey-agroparc.com