L’acronyme BRIC a été utilisé la première fois en 2001 par Jim O’Neill, économiste chez Goldman Sachs, pour désigner quatre économies à la croissance rapide et se trouvant à des stades de développement comparables : le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Ce n’est qu’en 2009 que les dirigeants de ces pays ont commencé à se réunir lors de sommets et ont officialisé leur relation, invitant ensuite l’Afrique du Sud à les rejoindre en 2010.
La place des BRICS dans l’économie mondiale n’a cessé de croître ces dernières années et, selon les dernières estimations du Fonds monétaire international, ce groupe de cinq puissances émergentes a désormais un poids économique plus important que celui des sept pays les plus industrialisés de la planète (G7), constitué des États-Unis, du Japon, de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie et du Canada.
La part des BRICS dans le PIB mondial (calculée en parité de pouvoir d’achat) est ainsi passée de 20 % en 2003 à 32 % en 2023. Tandis qu’en parallèle, celle des pays du G7 est tombée de 42 % à 30 %. Comme le détaille notre graphique, la croissance économique des BRICS est surtout portée par la Chine et par l’Inde – les autres économies du groupe, à l’image des pays du G7, ayant vu leur part dans le PIB mondial diminuer.
Si l’on regarde le niveau de PIB par habitant en revanche, les BRICS restent loin derrière les économies du G7, avec une valeur moyenne environ trois fois inférieure en 2023.
Tristan Gaudiaut, Statista.