La crise sanitaire a un lourd impact sur le marché des services… même dans le numérique ! C’est le constat que l’on peut dresser à la vue des dernières prévisions de Statista, pour les segments « eServices » comprenant la livraison de repas, la billetterie événementielle, le fitness connecté et les services de rencontre. Car si certains services en ligne n’ont jamais été autant sollicités pendant le confinement, d’autres ont revanche vu leurs revenus s’effondrer au cours de cette période.
En raison des restrictions gouvernementales qui s’appliquent encore à presque tous les types d’événements, c’est le marché de la billetterie en ligne qui sera logiquement l’un des plus durement touchés cette année. Le chiffre d’affaires mondial du segment, initialement estimé à plus de 60 milliards de dollars, devrait tomber à 25 milliards de dollars en 2020, soit une chute de près de 60 %. Condamné à un sort similaire à celui de la billetterie, le marché des services de rencontre est lui aussi impacté du fait que de nombreuses personnes soient devenues plus prudentes vis-à-vis de leurs contacts sociaux. La baisse des revenus est estimée à 17 % et les analystes tablent sur une reprise progressive des usages d’ici la fin de l’année.
Du côté des gagnants du confinement, on peut citer le marché de la livraison de produits alimentaires. De nombreux pays ayant enregistré une hausse des commandes avec la restriction des déplacements hors-domicile, ce marché devrait voir son chiffre d’affaires gonfler de plus de 10 % par rapport à ce qui était prévu pour 2020. Comme les possibilités de faire du sport (en salle ou à l’extérieur) étaient elles aussi limitées et que les préoccupations liées à la santé se sont renforcées, les gens se sont tournés vers les applications de fitness et les appareils connectés (comme les wearables) pour s’entretenir à la maison. En conséquence, le segment « Fitness » devrait voir ses revenus mondiaux approcher les 22 milliards de dollars cette année, soit une augmentation de 22 % liée aux effets de la pandémie.
De Tristan Gaudiaut pour Statista