La France est l’un des premiers pays à avoir connu la Révolution industrielle au début du XIXe siècle. D’abord marquée par l’extraction minière et la métallurgie, l’industrie française s’est développée au sortir de la Seconde Guerre mondiale dans d’autres secteurs clés, comme l’aéronautique et le nucléaire. Depuis les années 1980, la France est toutefois entrée dans une phase de désindustrialisation (plus ou moins forte selon les secteurs), liée d’une part à la tertiarisation de son économie, et d’autre part à l’écart de coût de la main-d’œuvre par rapport aux pays en développement (Asie, Afrique du Nord), dans un contexte de mondialisation.
Aujourd’hui, le secteur industriel représente toute de même un peu plus de 3 millions d’emplois directs en France, pour 274 milliards d’euros de valeur ajoutée. Même si le poids de l’industrie dans l’économie a été divisé par deux depuis 1970, ce secteur représentait près de 17 % du PIB français en 2021 – soit presque trois fois plus que la contribution du secteur du voyage et du tourisme la même année. Ce chiffre restait néanmoins inférieur à la moyenne de l’UE : 23 % selon les données de la Banque mondiale.
Parmi les nations d’Europe où le secteur industriel pèse le plus lourd dans la performance économique, outre l’Irlande et la Norvège, on retrouve l’Allemagne et la plupart des pays d’Europe centrale et de l’Est. Dans cette région du continent, la contribution de l’industrie à la production des richesses nationales varie de 25 % à 30 %. Avec une économie dominée par le secteur financier, c’est au Luxembourg que cette part est la plus faible (environ 11 %).
De Tristan Gaudiaut pour Statista