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Avignon : Trektor, le 1er tracteur hybride, autonome, 100% électrique ‘Mention spéciale Nouvelles Technologies’ à Med’Agri

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C’est le groupe Perret, entreprise familiale née il y a plus d’un siècle à Bagnols-sur-Cèze et aujourd’hui installée à Tresques (Gard) qui a présenté en avant-première ce tracteur innovant, un robot conçu par les ingénieurs de la société nantaise Sitia et commercialisé par Chabas. Il peut aussi bien travailler seul dans les vignes que dans les champs de fruits et légumes. Un engin couleur vert-pomme de près de 3 tonnes, 3, 80m de long, d’une largeur variable d’1m à 2,75m et capable de se déplacer à 9km/h.

Le représentant de Sitia, Pol Mordel précise : « Notre société existe depuis 35 ans et nos chercheurs et ingénieurs accompagnent les industriels de l’automobile, de l’aéronautique et du machinisme agricole (Renault, Airbus). Trektor répond à la nécessaire diminution de pesticides sur les parcelles, à la réduction de l’impact carbone, il pallie aussi le manque de main d’oeuvre auquel est confronté le monde agricole. Il faut savoir que 40% des paysans ont plus de 55 ans et partiront à la retraite avant 2030. Or, seul 1 départ sur 3 est remplacé. Déjà aujourd’hui il manque entre 50 et 100 000 chauffeurs de tracteurs et ça ne va pas s’arranger. D’où l’intérêt de ce tracteur dont l’autonomie est de 24h. En plus, son moteur diesel ne consomme que 3 litres aux 100km (contre 10 à 15 litres pour les tracteurs thermiques) et recharge les batteries tout en travaillant dans les champs. »

Il poursuit : « Adapté à la viticulture, aux parcelles de lavande, en arboriculture comme en maraîchage, il peut réaliser des tâches répétitives comme le désherbage, le binage et la pulvérisation. En plus, grâce à des capteurs et un GPS, il est connecté, se repère dans les parcelles au centimètre près et détecte les obstacles. Il faut savoir que pour un agriculteur, le coût du loyer est de 3000 à 4000€ par mois, pour un engagement de 5 à 7 ans. Et pour conclure, en ce moment, une trentaine d’ingénieurs et techniciens de Sitia sont en Australie sur un Trektor Lab pour développer leur programme d’intelligence articifielle. »

Philippe Ballatore représente la maison Chabas de Charleval (13). « Ce Trektor est polyvalent, comme pour un aspirateur, on peut mettre lui adjoindre des outils
différents adaptés au travail du sol, pour tondre ou pour pulvériser. En plus, en ces moments de crise énergétique, Il est peu gourmand ». Il ajoute, avec Laurent Sbrega de ‘Vindima’ avoir une autre solution pour les agriculteurs qui, cette fois, concerne la pulvérisation et est exposée dans le hall A du Parc des Expositions. « A la place d’une buse classique, nous avons mis au point un système avec des éclateurs et de l’électro-statique. Comme avec un aimant, la feuille du végétal est chargée positivement, le liquide de produit bio négativement, du coup il se dirige directement sur la feuille. On a fait des essais dans les vergers, c’est un procédé révolutionnaire qui permet de polluer 67% en moins la nature, ce sont autant de doses d’intrants qui ne finissent pas dans les poumons des paysans. »

De gauche à droite : Pol Mordel (Sitia), Laurent Sbrega (Vindima), Philippe Ballatore (Chabas). DR

Le Groupe Perret, qui avait un stand de plus de 300m2 sur Med’Agri, proposait aussi des stations météo robustes, mises à jour toutes les 15 minutes, avec affichage de la température et du taux d’humidité. Ainsi que ‘Exoviti’, un exosquelette qui soulage le dos des paysans, le maintient aligné, limite la compression des lombaires et réduit la fatique quand ils taillent la vigne, l’ébourgeonnent ou la désherbent.

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