L’entreprise familiale Varinard a été créée par Patrick Varinard en 1986, qui l’a propulsée au premier plan pendant des décennies avant d’être rejoint par son fils Maxime. Puis, le papa est parti à la retraite mais resté PDG, le fiston a quitté la maison. Et c’est une femme, Mélanie Saisse, qui depuis une dizaine d’années en est la directrice générale.
Quand on parle de drapeaux, on peut le décliner à l’infini : banderoles, oriflammes, écharpes tricolores, bannières, manches à air dans les aérodromes pour savoir d’où vient le vent, guirlandes, tenues de Miss France, fanions, cocardes, écussons, étendards, mâts de bateaux, d’ambassades, de ministères, de ports, ou de préfectures.
« Nous travaillons surtout avec les administrations, dit Mélanie Saisse. Les mairies, départements, régions, mais aussi les clubs de sports, les stades et leurs supporters que ce soit le foot, le rugby le hand-ball ou le basket. Les associations, les communautés d’agglomérations, les offices de tourisme, les foires et salons, les hôtels étoilés, les festivals. Evidemment, pour chaque élection à l’Assemblée Nationale comme au Sénat, nous sommes mis à contribution, mais aussi pour les écharpes des conseillers municipaux, départementaux, régionaux et territoriaux, ça fait du monde. »
Une chose est sure, insiste Mélanie Saisse : « Nous avons besoin de matériaux qui résistent au soleil, aux rafales de mistral, à la pluie, à la pollution puisqu’ils sont souvent à l’extérieur, sur le fronton des monuments républicains, mais au fil des ans, ils s’usent. Nous avons aussi fait le choix de travailler avec des matières 100% sourcées France. Nous sommes une TPE, avec peu de salariés, quatre dont une brodeuse et une couturière de Bollène et Vaison. »
Et un chiffre d’affaires à deux chiffres qui explose : + 35% l’an dernier. Varinard travaille pour le monde entier de A à Z, de l’Afghanistan au Zimbawe, en passant par les Baléares ou le Vatican. Et n’allez pas croire que les Jeux Olympiques en France cet été boostent le carnet de commandes, non. Pas plus que la Coupe du Monde de Rugby à l’automne dernier. En tout cas, les citoyens avaient fait nombre de commandes après les attentats de CharlieHebdo en 2015 pour planter un ,drapeau dans leur jardin ou en accrocher un sur leur balcon. Pendant le confinement, l’entreprise avait fabriqué masques et visières de protection sanitaire. Il y a deux ans, en février 2022, quand a éclaté la guerre en Ukraine, nombre de bannières ciel et or ont été commandées pour soutenir Kiev face aux chars de Poutine. De quoi donner régulièrement du travail à Varinard.
Avec 700 000€ de chiffre d’affaires en 2023, cette petite société vauclusienne a de quoi pavoiser et porter haut les couleurs de la France, à l’intérieur de nos frontières comme à l’extérieur de l’Hexagone. Cocorico !