Selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs réalisé par l’association GSC (Garantie sociale des chefs et des dirigeants d’entreprise) et la société de traitement des données Altares, 499 chefs d’entreprise vauclusiens ont perdu leur emploi en 2019. Ce chiffre s’élève à 4 843 personnes pour l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui représente 10 % des pertes d’emploi en France. A l’exception des Alpes-Maritimes (+3,4 %), ce résultat est meilleur que l’année précédente à l’échelle régionale (-2,8 %) ainsi que dans le Vaucluse (-5 %).
« Pour beaucoup de chefs d’entreprises il faut trouver du cash urgemment. »
Une tendance à la baisse que la crise sanitaire du Covid-19 pourrait remettre en cause selon Thierry Millon, directeur des études Altares : « Depuis mai 2019, le nombre de défaillances d’entreprises a reculé continuellement chaque mois, une baisse qui s’est même accélérée début 2020, explique Mais une crise incomparable a rebattu les cartes à partir de mars. Au drame sanitaire provoqué sur toute la planète par la pandémie de Covid-19, s’est ajoutée une catastrophe économique d’une ampleur sans précédent. En France, plus d’un million d’établissements a été contraint brutalement de recourir à l’activité partielle. Pour 150 000 TPE le dépôt de bilan a été évité grâce au recours au prêt garanti par l’état. Mais cela sera-t’il suffisant pour sauver durablement des milliers d’entrepreneurs de la cessation de paiement ? Pour beaucoup de chefs d’entreprises il faut trouver du cash urgemment, c’est vital pour réussir l’après confinement, tenir l’activité à flot durant les prochains mois et conserver son emploi. »
« Après cette catastrophe, la nécessité de protéger les entrepreneurs n’est plus à prouver. »
« Combien d’entreprises mettront la clé sous la porte après cette crise ? Nous ne le savons pas encore mais la situation est catastrophique pour ces femmes et hommes chefs d’entreprise, s’inquiète également Anthony Streicher, président de l’association GSC, structure créée il y a 40 ans par les syndicats patronaux (Medef, CPME, U2P et certaines branches professionnelles) pour répondre au besoin de protection contre le chômage des indépendants. Les mesures économiques annoncées par le gouvernement pour les soutenir sont un premier pas. Mais cette crise doit nous servir d’électrochoc sur l’ensemble des territoires. Après cette catastrophe, la nécessité de protéger les entrepreneurs n’est plus à prouver. Il sera désormais criminel de ne pas informer et encourager les entrepreneurs à anticiper les risques liés à la perte d’emploi. L’ensemble des réseaux d’accompagnement de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur doivent informer encore et encore les dirigeants sur les conséquences de cette perte d’activité et des solutions d’assurance perte d’emploi qui existent. C’est notre responsabilité sociale à tous. »