Elon Musk est devenu l’homme le plus riche du monde, comme le révèle le classement annuel des milliardaires publié par Forbes. Le magazine économique note qu’il est le premier à dépasser la barre des 200 milliards de dollars. Avec une fortune nette d’environ 219 milliards de dollars à ce jour (en grande partie composée d’actions), il détrône le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, qui se situe désormais à 171 milliards de dollars. Le patron du géant du luxe LVMH, Bernard Arnault, occupe la troisième place avec 158 milliards de dollars. Hors de portée pour le commun des mortels, ces sommes apparaissent d’autant plus démesurées lorsqu’on les mesure en nombre moyen d’années de salaires.
Pour amasser la fortune actuelle d’Elon Musk, par exemple, un Américain devrait travailler plus de 3 millions d’années au salaire annuel moyen (69 392 dollars bruts en 2020 selon l’OCDE). Comme le montre notre graphique, l’écart de richesse est assez similaire en France, où il faudrait accumuler 3,5 millions de salaires annuels moyen (autour de 40 000 euros) pour atteindre l’équivalent de la fortune de Bernard Arnaud. Ces chiffres peuvent doubler si l’on se base sur le revenu net médian, dont les données n’étaient pas disponibles pour chaque pays au moment de la publication de l’article. Selon l’Insee, le salaire net médian est d’environ 22 000 euros par an en France, ce qui porterait alors à près de 7 millions d’années le temps nécessaire pour égaler la fortune de l’homme le plus riche du pays.
Si les chiffres sont déjà astronomiques dans les pays occidentaux à hauts revenus, la disparité est encore plus grande dans les pays à revenus intermédiaires, comme la Chine ou l’Inde. La fortune du milliardaire indien Mukesh Ambani était estimée à environ 91 milliards de dollars au moment de la publication de la liste de Forbes. Avec un salaire annuel moyen d’environ 5 000 dollars, plus de 17 millions d’années seraient nécessaires aux habitants de l’Inde pour atteindre cette somme.
De Tristan Gaudiaut pour Statista