Le plus vieux concours de vins de la Vallée du Rhône s’est déroulé sur deux jours, vendredi et samedi à l’Espace Alphonse Daudet. En raison de la crise sanitaire, le Dîner de Gala n’a pas pu se tenir mais tout s’est déroulé dans de bonnes conditions, avec contrôle des pass de vaccination, tables espacées, gel hydroalcoolique.
« Avec le gel du 8 avril dernier, nombre de parcelles ont été impactées, des grappes entières n’ont donné aucun grain de raisin, il y a entre 10 et 15% d’échantillons en moins » explique le Président du Concours, Michel Bernard. « Des jurés aussi n’ont pas pu venir, des cas contact ». Ce concours contribue à lancer le marché, à promouvoir les Côtes du Rhône et les Châteauneuf-du-Pape.
Anne Mouralis, la directrice du concours a donné un coup de chapeau aux participants : « Merci d’être là, vignerons, négociants, préleveurs, cavistes, courtiers, amateurs de vins. Depuis 70 ans, des jeunes aussi sont venus vers nous, ils s’agrègent à l’expérience des anciens ».
Samedi matin, 1853 échantillons ont été proposés à plus de 300 jurés. Des professionnels de la filière viti-vinicole, des amateurs œnophiles, des sommeliers, des élèves de l’Institut de la Vigne et du Vin de Suze la Rousse, des lycées agricoles, de l’Ecole Hôtelière d’Avignon et des passionnés formés à la dégustation en jaugeant l’aspect visuel du verre de vin (couleur de la robe, tannique, pourpre), l’olfactif (parfum floral, boisé, fruité) et le passage en bouche (ample, léger, brut, rêche, moelleux, charpenté astringent, riche ou pas en caudalies, c’est à dire durée d’expression des arômes, qui varie de 0 à 12 pour les vins les plus expressifs).
Pendant toute la matinée, des jurés ont donc jugé à l’aveugle des bouteilles dissimulées sous des chaussettes avec un simple numéro d’identification. Grâce à ce 70ème Concours d’Orange, quand les vins sont primés, ils permettent de gagner globalement 2,5M€ en plus aux viticulteurs avec des prix qui grimpent mécaniquement, « C’est un véritable bonus pour les domaines récompensés. Ce ne sont pas des médailles en chocolat » commente Michel Bernard dans un éclat de rire. « Nous mettons nos vins en vitrine, nous leur donnons une image forte, nous résistons à la crise sanitaire et économique et les pisse-vinaigre ne nous empêcheront jamais de déguster de bonnes bouteilles qui sont le fruit du travail de tous nos vignerons et d’une filière solidaire » conclura-t-il.
Palamarès des médaillés sur : www.concoursdesvins.fr