Odile Devise est à la tête de Devisocom, agence de communication avignonnaise dotée de 6 salariés. Cette amoureuse du papier collabore à notre titre depuis plus de 12 ans et en réalise, chaque semaine avec Muriel Etienne, la maquette. Leur crédo ? Une démarche qualitative, créative écologique et locale.
Odile Devise
«Par nature je suis très attachée au papier. La version numérique me parle moins. Pour moi, rien ne remplace le toucher du papier et l’objet journal. Je recherche une information qui va me conduire à la lire dans un journal numérique. A contrario, lire le journal permet de ‘tomber’ sur une ou plusieurs informations que l’on ne recherchait pas au départ. La démarche n’est pas du tout la même. On ne ressent pas la même chose en lisant un journal, un magazine ou un livre qu’en lisant sur Internet.»
Papier et Internet, deux univers complémentaires
«Par contre, être à la fois sur le papier et sur le numérique est très complémentaire, l’un ne remplaçant pas l’autre. Je collabore à l’Echo du mardi depuis plus 12 ans ce qui a mué notre relation économique en un partenariat de bonne entente qui, finalement, s’est transformé en travail d’équipe. Mon actu ? Nous restons spécialisés dans le domaine du papier. Nous choyons la mise-en-page et travaillons pour de grandes marques qui continuent à nous faire confiance dans cette situation sanitaire des plus particulières. Elles se nomment : ‘Essilor’, ‘Nikon verres optiques’, ‘Spas organisation’ (spécialiste d’événements bio et bien-être), le magazine ‘Sans transition’, ‘Ôdélices’ (magazine trimestriel de cuisine), le Conseil départemental de Vaucluse, les Offices de tourisme…»
Intrigue dans la ville
«Par ailleurs, depuis 2017 nous avons développé ‘Intrigue dans la ville’, des petits kits qui permettent de visiter, autrement et en famille, des villes Vauclusiennes et de départements limitrophes. Actuellement 14 villes disposent de leur jeu ‘Intrigue dans la ville’. Ce nouveau pan de compétences propose la création à la demande et sur-mesure de nouveaux jeux personnalisés destinés au secteur privé ou à des événements. Notre chiffre d’affaires 2019 avoisine les 500 000€ et celui de 2020 la moitié…»
Nos projets ?
«Continuer à développer ‘Intrigue dans la ville’ et à travailler dans le secteur du tourisme avec, notamment, la création de magazines de destination, toujours dans l’édition, car il est important de voir ses projets se concrétiser dans la matière et pas seulement d’être absorbé par la toile. Le ‘print’ (l’impression) reste un aspect important de notre culture. Notre partenariat avec l’Echo du mardi ? Travailler en équipe en s’écoutant les uns et les autres pour avancer, ensemble, sur un projet cohérent qui a su évoluer dans le temps, en restant pertinent et qualitatif.»
Muriel Etienne
«La collaboration de Devisocom et de l’Echo du mardi s’inscrit dans une relation de confiance, avec un échange permanent et ce, dans un souci constant d’amélioration du produit. Ces dix années ont mis en exergue cet intérêt commun à travailler avec enthousiasme non seulement pour l’écho du mardi, mais à travers lui, pour notre territoire qu’il représente de par son regard posé sur les institutions, les entreprises, petites et grandes, les hommes et les femmes qui le façonnent. »
Des mondes complémentaires
«J’aime beaucoup la presse écrite ! J’y ai toujours eu un grand attachement, bien avant d’être graphiste. Je trouve que la réflexion y est plus approfondie, plus riche, et pas qu’en terme d’information : en vocabulaire ! On peut l’illustrer de différentes manières aussi pour l’enrichir encore plus et appuyer un sujet. Le format papier permet de se focaliser sur ce que vous lisez, et personnellement, issue d’un bac littéraire, c’est ce qui me convient. Les transformations, comme nous les vivons aujourd’hui, sont, pour la plupart, contraintes par la crise sanitaire que nous subissons et non forcément choisies sereinement.»
La société change, les média aussi
«Certes, l’évolution des médias est logique car elle suit celle de la société dans son ensemble : elle va vite. Est-ce une bonne chose ? À chacun son opinion, mais vite et bien… encore faut-il trouver le juste milieu pour sortir son épingle du jeu ! Je suis de la génération tiraillée entre les mondes du journal papier, des réseaux sociaux et du Web ! D’un côté, le ‘print’ qui me permet de me poser pour lire ce qui m’intéresse et de l’autre, cet afflux d’informations sur le web, vite lu et puis jeté. Nous sommes dans la consommation pure, sur internet, je cherche la bonne formule qui me fera saliver, comme au restaurant.»
Une évolution logique
«La presse magazine complément logique de l’hebdomadaire qui disparaît et du site Internet qui dématérialise l’information ? Oui, c’est une bonne formule, c’est une trace pérenne pour l’écho du mardi, car un journal qui s’inscrit depuis plus de deux siècles se devait d’offrir de beaux supports qui resteront ! C’est la valeur ajoutée d’une équipe qui s’adapte aujourd’hui haut la main au monde du numérique !»