Un nouvel édifice hybride révolutionne le marché du ‘coworking’ et du ‘coliving’. Cowool réinvente la vie en société, casse les codes pour promouvoir le vivre ensemble. C’est à Avignon que le premier prototype voit le jour.
Un village en plein cœur de la cité papale. 25 avenue Mazarin, les 3700m2 de Cowool ouvriront leur porte le 3 janvier prochain. Ici, le ‘cowooler’ cherche les clefs de son ‘flex appart’ dans le sac, éteint la lumière du ‘flex office’ avant de partir, s’oxygène en salle de fitness, récupère son linge propre, opère un crochet par la salle de jeux, avant de boire un coup à l’espace lounge avec ses collègues. Le tout dans une ambiance cosy, canapés velours, décoration raffinée et technologie dernier cri.
« Le concept a été déformé, revu à toutes les sauces. Il ne suffit pas de positionner deux fauteuils à l’accueil pour se revendiquer du coliving », nous confie Laurent Teisserenc, à la manette du groupe immobilier HPC Capital (1200 collaborateurs en France) et fondateur du concept Cowool. La résidence est tout bonnement le premier établissement de France à incarner le coliving et coworking dans sa juste valeur. « Nous impulsons un nouvel art de vivre, combinant vie et travail, sphère pro et perso dans un esprit cool, bosseur et partageur », se réjouit Anne-Audrey Beraud, directrice de Cowool Avignon, qui rivalise d’ingéniosité pour sublimer ce nouveau lieu de vie.
Etats-Unis, pays précurseur
Le terme Cowooling apparait au XXIe siècle pour définir l’expérience inventée par celles et ceux qui vivent ‘Cowool’ au quotidien. Un savant mélange de ‘coliving’ et de ‘coworking’ dans un esprit communautaire, bienveillant et connecté. Le concept voit le jour aux Etats-Unis et contamine aussitôt les pays nordiques comme la Suède. Les ‘workers’ se rassemblent, imaginent de nouvelles façons de collaborer.
Activateurs de créativité, facilitateurs de quotidien, l’offre de services annexes proposés par Cowool en fait sa force. « Ici, les gens changent leur mode de vie perso en expériences collectives », explique Anne-Audrey Beraud. Un simple tour d’horizon confirme ses dires. Tous les espaces sont pensés et designés pour favoriser les rencontres et les synergies, la motivation et le partage. Et in fine être plus productif, trajet en moins avec le ‘flex appart’ à deux minutes.
8 Cowool en préparation
Laurent Teisserenc s’illustre en tant qu’opérateur immobilier depuis de nombreuses années, plus précisément dans la construction et la gestion de résidences hôtelières. « C’est la première fois que nous construisons des bureaux. Nous agrégeons beaucoup d’éléments existants, mais le Cowool d’Avignon est très intéressant dans la mesure où c’est l’établissement pilote, explique Laurent Teisserenc. C’est le premier qui va nous aider à construire le second, ainsi de suite. » Huit résidences Cowool sont en préparation, les prochaines ouvriront à Cergy-Pontoise, Grenoble, Nice, Toulouse, Villeneuve-d’Ascq… Objectif ? Une vingtaine d’établissements Cowool dans l’hexagone.
Avant Cowool, un vieux bâtiment désaffecté qui abrita les établissements Adonis, Yes hôtel ou Mercure. « Il a fallu tout refaire, seuls les murs ont été gardés », précise Laurent Teisserenc. Cowool épargne les difficultés de circulation et de stationnement du centre d’Avignon. A 10 minutes du centre-ville, proche de la gare TGV ou de l’aéroport, à 10 minutes d’Agroparc, proche du Pontet, le tramway à deux pas, autant de facteurs ayant convaincu Laurent Teisserenc d’investir dans ce projet. La résidence est vaste : un open space de 280m2, 17 bureaux privatifs, de 1 à 9 postes, de 12 à 44m2, 4 salles de réunion, la plus grande de 72m2, et une multitude de services proposés.
Pour vous accueillir, Anne-Audrey Beraud, avignonnaise et figure de l’hôtellerie-restauration haut de gamme depuis plus de 20 ans. Un besoin de renouveau la pousse un jour à candidater à une offre. « J’ai tout de suite adhéré à ce projet novateur. L’investissement pour Cowool est vraiment important, même certains hôtels 4 étoiles ne vont pas jusque-là », nous confie-t-elle.
Petit tour au ‘flex office’ ?
Home office, bureaux privatifs, flex office, espaces de travail partagés, réunions en visio ou brainstorms improvisés, les ‘cowoolers’ inventent l’espace qui leur ressemblent. Espaces de coworking ou événementiels, les lieux s’adaptent aux usages. Chaque salle de réunion dispose d’équipements dernière génération avec un service d’impression à disposition. Ecran Cisco, paperboard digital Samsung flip, écran visioconférence Webex, partage de contenus 4K, « Cowool se veut hyper connecté, répondant au besoin croissant de télétravail », précise Anne-Audrey Beraud.
Cerise sur le gâteau, des cabines individuelles dédiées aux appels téléphoniques fleurissent un peu partout dans l’open space. Jamais bien loin, des espaces ouverts et partagés pour se détendre, se réunir, se restaurer, travailler, collaborer, se concentrer… « Nous avons enrichi un maximum l’expérience avec les espaces partagés. C’est exceptionnel », se réjouit Anne-Audrey Beraud.
La clientèle ? Elle est protéiforme. Cadres supérieurs, jeunes actifs, entrepreneurs, instituts de formation, sociétés de service à la personne, agences de communication, freelance… « Le Grand Avignon est un véritable réseau d’entreprises, jeunes et dynamiques en pleine croissance. Cowool répond aux besoins des jeunes actifs en recherche de solution souple, soit pour travailler, soit pour habiter. Et qui souhaitent également bénéficier d’un cadre de vie agréable », abonde la directrice. Certains peuvent en effet opter uniquement pour un bureau, une salle de réunion, d’autres peuvent choisir un appartement, ou bien tout à la fois. A noter, l’ensemble des services proposés reste accessible à tous, quelle que soit la formule.
‘Flex appart’ et souplesse
Le ‘cowooler’ réserve un ‘flex appart’ comme il réserverait une chambre d’hôtel. Exit les paperasses administratives et autres contingences, place à la flexibilité. 93 ‘flex appartements’ totalement équipés sont disponibles, de 30m2 et 5 ‘big flex’ entre 65 et 70m2. Seul ou en colocation, pour un court séjour touristique ou en mobilité professionnelle, les possibilités sont variées.
A l’intérieur du ‘flex appart’, notre œil se plaît dans ce design contemporain et chaleureux, cette bulle de vie ultra fonctionnelle et cosy. Le tarif est quant à lui dégressif. 720 euros TTC par mois (de 1 à 3 mois), 690 euros par mois (de 3 à 6 mois), 650 euros par mois (au-delà de 6 mois). Le tarif comprend alors toutes les charges : eau, électricité, wifi, assurance habitation… Et surtout, l’accès à tous les services. « Lorsque l’on considère tous ces éléments mis bout à bout, Cowool propose un super rapport qualité/prix », juge Anne-Audrey Beraud.
Une multitude de services
La force du concept se révèle. En plus d’offrir un cadre de travail et un cocon douillet à la maison, les ‘Cowoolers’ profitent d’une myriade de services. Espace fitness avec cours, jardins partagés, potager, salle de projection cinéma, salle de gaming, salon de lecture, boulodrome, atelier cuisine, laverie-pressing, vélo et voiture électrique, casier connecté, bagagerie, parking, et bien d’autres. Certains services sont en option.
Mention spéciale pour le studio audiovisuel équipé de fond vert, caméras, lumières, permettant de s’épanouir dans les projets audiovisuels. Nichés dans les 180m2 de l’espace restauration, deux frigos connectés proposent une offre salée et sucrée, locale et saine. Le plat du jour ? 6,50 euros. La fontaine à eau est gratuite, les ‘Cowoolers’ peuvent déposer leur Tupperware dans le frigo communautaire, faire couler un café dans la machine dernier cri et bientôt boire une bière au bar.
Ancrage local
Déjà les synergies se réfléchissent, les passerelles se dessinent. « Nous allons collaborer avec les principales institutions économiques implantées sur le territoire : Agroparc, Grand Avignon, Courtine, Créativa, Initiative Terre de Vaucluse. Ils pourraient très bien animer des ateliers dans nos espaces par exemple », propose la directrice. Pour les activités de fitness ou de cuisine, des prestataires locaux ont été privilégies tels que Evexia fitness. Dans la capitale mondiale de la culture, Cowool entend bien s’inscrire dans cette dynamique à travers des partenariats avec le Festival d’Avignon, l’Opéra ou les théâtres. » Nous pourrions accueillir des journalistes pendant le festival et leur mettre à disposition nos équipements pour travailler dans de bonnes conditions. J’ai trois millions d’idées à la minute », ironise Anne-Audrey Beraud.
Cinq salariés forment l’équipe Cowool Avignon et n’ont qu’une hâte : accueillir les résidents dès le 3 janvier prochain. Beaucoup de sociétés ont déjà réservé et les demandes affluent. « On compte bien se fondre avec les résidents, travailler dans les espaces partagés, vivre en harmonie avec eux. Le lien social est très important. J’ai pour ma part un bureau mais je ne compte pas y travailler », nous confie la directrice. Quand on vous dit que le vivre ensemble forme le ciment de ce nouveau lieu de vie.