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(Vidéo) La Mirande, L’hôtel 5 étoiles et le restaurant étoilé au Guide Michelin rouvrent

La Mirande, son hôtel 5 étoiles et son restaurant gastronomique étoilé au guide Michelin réouvrent

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La Mirande ? Ce sont des salons, un patio, un jardin magnifiquement ouvragé, 26 chambres et suites romantiques, une table étoilée, un lieu de villégiature hors du temps niché au creux d’une ruelle pavée, tous intimement liés au palais des papes et dont la plupart des fenêtres offre une vue saisissante du plus ancien palais gothique du Moyen-âge.

Dès le 19 mai : pour les résidents de l’hôtel uniquement, tous les repas peuvent être pris à l’intérieur ou à l’extérieur ; le bistrot La Salle à Manger, sera ouvert 7 jours sur 7, midi et soir ; Le Restaurant gastronomique du jeudi au dimanche, le midi seulement. Les non-résidents sont les bienvenus à l’extérieur jusqu’à 21 heures (couvre-feu).

Dès le 9 juin : les non-résidents sont les bienvenus à l’intérieur et à l’extérieur jusqu’à 23 heures (couvre-feu) et ouverture de la taverne Le Mirage.

Le chef Florent Pietravalle et son équipe sont impatients de vous faire découvrir leurs nouvelles créations culinaires au Restaurant gastronomique et à La Salle à Manger en version bistronomique.

Départ de Séverine Sagnet et arrivée de Jeff Mouroux

Dans la partie basse de La Mirande… une passation de chefs aux commandes du vieux fourneau à bois. Après 10 années à La Table Haute, Séverine Sagnet part pour un nouveau défi ; se former en agriculture biologique afin de reprendre la ferme familiale dans le Lot. Et c’est Jeff Mouroux qui a œuvré aux côtés de Séverine depuis maintenant 3 ans qui assurera la continuité de l’esprit qui anime les activités autour de la vieille cuisine : la taverne Le Mirage, la table d’hôte et les cours de cuisine. En septembre vraisemblablement, dès que la limite de 6 personnes maximum par table sera levée, La Table Haute et les cours de cuisine reprendront.

Un jardin enchanté et un domaine à Sarrians

Le jardin de l’hôtel, lieu de quiétude en plein centre d’Avignon, offre un cadre unique au pied du Palais des Papes. Le jardinier, Marc Leonetti, amoureux indéfectible de la nature, y a créé un désordre organisé où se côtoient haies, buis, arbres fruitiers, chênes verts, roses, lauriers, sans oublier les herbes aromatiques, fraîchement cueillies pour les besoins des chefs. L’ensemble de cette végétation est cultivé selon les préceptes de l’agriculture biologique. De part et d’autre du jardin deux terrasses accueillent les visiteurs tout au long de la journée, du soleil levant avec le petit déjeuner, en passant par le déjeuner et le dîner version gastronomique et bistrot, ou encore à l’heure du thé ou pour un verre en avant ou en après soirée. Quoi de plus magique que de profiter de ce lieu à l’abri des regards en plein cœur du centre historique. S’inscrivant dans une philosophie de développement durable, les propriétaires viennent d’acquérir un domaine de 4 hectares à Sarrians, à seulement une vingtaine de kilomètres de l’hôtel. Un potager, des arbres fruitiers et une horticulture maraîchère fourniront ainsi les cuisines de La Mirande, privilégiant les produits de saison, une cuisine saine et proche de la nature.

Arrêter le temps à La Mirande, à Avignon

Un peu d’histoire

Bien qu’on ait trouvé autrefois des restes d’édifice romain, l’histoire commence avec l’installation des papes en Avignon, en 1309. Parmi les cardinaux qui accompagnent Clément V, son neveu, le cardinal de Pellegrue, fait construire une livrée, ainsi qu’on nomme la demeure d’un cardinal, sur un emplacement privilégié voisin du palais des Papes. Jusqu’au siège du Palais en 1410, qui voit son incendie et sa destruction partielle, la livrée reste entre les mains de cardinaux, notamment Hugues Roger, frère de Clément VI, et Hugues de Saint-Martial, le dernier titulaire.

Un lieu d’accueil

En 1653, La Mirande est vendue à Claude de Vervins, avocat. À sa mort, son fils Pierre, marquis de Bédouin, fait édifier la façade que l’on connaît aujourd’hui, une œuvre parfaitement classique de l’architecte Pierre Mignard, fils et neveu de Nicolas et Pierre Mignard, tous deux peintres du roi Louis XIV dont ils firent de nombreux portraits.

Paul Pamard

Jusqu’en 1796, c’est la descendance de Pierre de Vervins qui occupe la résidence. À cette date elle est vendue à Jean-Baptiste Bénézet-Pamard, officier de santé. Signe des temps, La Mirande ne sera plus jamais l’apanage de l’aristocratie. Devenue l’hôtel Pamard, elle reste, pour deux siècles, en possession d’une grande famille avignonnaise, dont l’un des membres sera maire et modifiera la ville selon les préceptes du baron Haussmann.

Le déclin des fières demeures

Au XXe siècle commence le déclin de ces belles et fières demeures. En 1966, comme dans un dernier sursaut, le lieu prête son cadre au film de Jacques Rivette, La Réligieuse, adapté du roman éponyme de Diderot avec Anna Karina dans l’un de ses plus beaux rôles – film qui allait créer un scandale jusqu’au plus haut niveau de l’Etat.

Faire entrer la lumière

Sombre et secret, c’est bien ainsi que la famille Stein, nouvel acquéreur, a effectivement découvert le bâtiment en 1987. En trois ans, les Stein vont faire de La Mirande une demeure d’exception où s’additionnent les décors depuis trois siècles. Le décorateur parisien François-Joseph Graf et l’architecte avignonnais Gilles Grégoire les accompagnent au gré des styles du XVIIIe et XIXe siècles afin de respecter le caractère du bâtiment.

La Mirande ?

L’hôtel est ainsi nommé d’après la célèbre salle du Palais des Papes, La Mirande, aménagée par les représentants des Papes pour recevoir les notables de la ville et les hauts dignitaires de passage dans la cité. La Mirande, 4, place de l’Amirande à Avignon. 04 90 14 20 20.

M.H.

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