Connaissez-vous Badman ? Sa combinaison noire luisante s’est invitée au cinéma Capitoles studios pour l’avant première du film ‘Super-héros malgré lui’.
Archicomble. Pas un siège orphelin de son propriétaire ce vendredi 3 décembre au Capitole studios Le Pontet. Un tour d’horizon et la puissance fédératrice de Philippe Lacheau se révèle. Adultes, adolescents, familles entières, enfants, tous se sont donnés rendez-vous pour une épopée saveur Marvel, ou Dc Comics, c’est selon. « Quelle ambiance de folie ce soir, la salle est blindée ! Merci infiniment », se réjouit le réalisateur et acteur Philippe Lacheau en tournée promotionnelle avec le coréalisateur Julien Arruti. Lorsqu’on lui demande où est passé Tarek Boudali, voilà qu’il prend son téléphone et l’appelle en direct. La cool attitude, une répartie à la pointe, un humour cassant qui épouse parfaitement les codes de la jeunesse, le tout dans un pull décontracté avec casquette. La marque de fabrique du quarantenaire.
Il faut dire que le monsieur a fait du rire son empire. On ne compte plus les Babysitting 1 et 2, les Nicky Larson ou autre Alibi.com. Le réalisateur est coutumier des salles et surtout du Capitole studios où il y rencontre son public pour la énième fois. A la question de savoir pourquoi il ne s’aventure pas hors des contrées de l’humour pour goûter au drame : « je ne pense pas que les gens voudraient me voir dans ce registre ». La réponse de la salle est unanime, le public veut rire et oublier l’atmosphère oppressante de la 5e vague qui se profile. L’auditoire est conquis par la vitalité du duo. Le petit Maël descend de son siège pour offrir un jeu de foot, une autre fan offre des figurines Nicky Larson. Le jeune Lorenzo négocie même un rôle dans le prochain film sur une partie de pierre-papier-ciseaux. Il gagnera, début de la gloire.
« Apprenti comédien en galère, Cédric décroche enfin son premier rôle dans un film de super-héros. Un soir, alors qu’il emprunte la voiture de tournage, il est victime d’un accident qui lui fait perdre la mémoire. À son réveil, vêtu de son costume de justicier et au milieu des accessoires du film, il est persuadé d’être devenu le personnage du film avec une mission périlleuse à accomplir. Mais n’est pas héros et encore moins super-héros qui veut… Et encore moins Cédric », détaille le synopsis du film.
Comment prendre les codes qui font l’ADN et le succès des plus grandes productions Marvel, se les approprier et tourner le tout au ridicule succulent. Combinaison, slow motion, musique de super-héros, Avengers de seconde main, justicier masqué qui perd son pantalon, et affaire de cœur à la Spiderman. Le tout sur un fond de conflit familial avec un fils qui tente désespérément de voir les yeux de son paternel briller de fierté. Les actions s’enchainent à un rythme endiablé, peut-être un peu trop ? Les situations comiques autour du sexe nourrissent presque toutes les facéties. On regrettera ce ressort un peu trop usé. En revanche, mention spéciale pour les traditionnelles scènes de combat qui surprennent par leur réalisation calibrée et quelques effets spéciaux ambitieux.
Chaque élan pour rétablir la justice et sauver l’opprimé tourne littéralement au fiasco. On s’en délecte. Les super-héros dévoilent leurs failles, leur côté gauche, leur humanité en fin de compte. La puissance de cette comédie ? Sa dimension cocasse, rocambolesque, abracadabrantesque. L’écriture est rondement menée, les scènes se font écho, les péripéties gratifient de l’effet papillon. Chaque action a des conséquences hilarantes sur les autres. La narration révèle toutefois quelques faiblesses. Des passages un peu décousus et des passerelles entre la vie de super-héros et la vie de livreur quelques fois légères. Mais le public suit le fil narratif avec aisance, en témoignera une dame qui hurlera de rire dans la pénombre au fond de la salle.
Au cinéma le 9 février 2022. Tous les films à l’affiche au Capitole studios : cliquez ici.
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