La salle du Capitole studios au Pontet était pleine pour cette projection, mardi dernier, en présence du réalisateur Philippe de Chauveron et de 3 des acteurs (Noom Diawara, Medi Sadoun et Emilie Caen) et les éclats de rire ont fusé d’un bout à l’autre de la séance d’un peu plus d’une heure et demie.
Il faut dire que ce 3e volet de la trilogie attire. Le premier de la saga familiale du couple Verneuil (Chantal Lauby et Christian Clavier) ‘Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?’ en 2013 avait pulvérisé le box-office (12,3 millions de spectateurs), le 2e ‘Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu ?’ avait ensuite atteint l’honorable score de 6,7 millions entrées.
Donc la suite de cette saga familiale (qui sort sur grand écran le 2 février prochain) est dans la même lignée de ce couple de notables bourgeois tourangeaux dont les quatre filles ont épousé respectivement un juif, un musulman, un chinois et un catho noir. Et cette fois, la smala s’agrandit à l’occasion des 40 ans de mariage des parents puisque l’idée est lancée d’inviter la famille des gendres qui vont débarquer d’Israël, d’Algérie, d’Afrique et de Chine en plein Val de Loire, à Chinon et Chenonceau.
Tordre le cou à quelques idées reçues sur le racisme
Après ces deux années de tensions, de gilets jaunes, de crise sanitaire, de confinement, d’inquiétude et de morosité, certains gags, jeux de mots, situations font sourire. Ils continuent à tordre le cou à quelques idées reçues sur le racisme, l’intolérance, la peur de l’autre.
Au terme de la projection et des applaudissements de la salle, le réalisateur Philippe de Chauveron s’est dit ému des réactions du public : « Ça me fait chaud au cœur, votre enthousiasme. Un film c’est un an de travail, là 9 semaines de tournage perturbé par le Covid. Il y a de nouveaux acteurs qui ont rejoint la bande (comme Ary Abittan). Avec le scénariste nous avons dû trouver d’autres rebondissements pour construire ce film. Mais nous avons beaucoup ri. »
Christian Clavier qui est (avec Chantal Lauby) la vedette du long-métrage « est le plus dissipé sur le plateau. Il connaît tous les dialogues par cœur, les siens, ce qui est normal mais aussi ceux des autres. Il met tout le monde à l’aise, il fait toujours des blagues, il improvise même. Mais à la fin des scènes seulement, pour qu’on puisse les couper au montage éventuellement » raconte le metteur en scène.
Certains trouveront le film drôle, fidèle reflet des ‘chicayas’ intrafamiliales, des règlements de compte entre parents et enfants, d’autres le qualifieront de caricature.
Après tout, une comédie pour entamer l’année 2022, après un 2021 morose, ce n’est pas si mal… malgré quelques clichés faciles.