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Les hivernales, quand la danse questionne la société, sa propre place dans la collectivité, dans l’espace…

Ana Pérez Répercussions copyright Alain Scherer

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Les Hivernales proposent des rendez-vous avec les guérilleres de Marta Izquierdo Munoz et la ‘Débandade’ d’Olivia Grandville pour la poursuite des Hivernales.

Une soirée tout en contraste samedi soir. A 18h, seule sur le plateau du CDCN, la chorégraphe Anna Massoni nous a enchantés. A 20h30,14 danseurs sur la scène de l’Opéra nous en ont mis plein les mirettes mais …..

Les thèmes étaient pratiquement similaires : le groupe et l’individu, le solo et le collectif. Comme entendu dans la foule présente -L’Opéra affichait complet- « Il en faut pour tous les goûts» et effectivement le Lovetrain2020 d’Emmanuel Gat n’a pas déçu ceux qui s’attendaient à ce que c’est : une comédie musicale populaire, dans l’univers pop-rock des Tears for Fears avec beaucoup de sons, de couleurs, de costumes….et d’agitation. Des vibrations certes mais peu d’émotions.

Le solo d’Anna Massoni, lui, nous a emmenés dans une multitude de territoires, de rencontres d’anecdotes, d’histoires, de personnages. Avec ‘Rideau’ la danseuse/chorégraphe interroge avec sincérité la place de l’individu dans l’espace, dans son rapport à l’Autre qui est absent mais oh combien suggéré ! Cette quête faite de silence et de crépitements, de musique et d’applaudissements, de bascules, suspensions et renversements, de noir et de lumière, d’apparition et de disparition derrière le grand rideau noir du CNDC en a ravi plus d’un. Assurément Anna Massoni a quelque chose à dire et sait nous le dire. Bravo l’artiste !

Vers une danse engagée
Cette création constitue le second volet d’un diptyque sur des groupes féminins dont IMAGO-GO (2018) constitue le premier volet.
Avec ‘Guérilleres’ Marta Izquierdo s’intéresse aux femmes engagées dans la guérilla. Comment se crée une communauté à l’image des Amazones ou des groupes féministes ? Comment se préparent-elles aux combats, aux luttes ?
Mardi 8 février. 18h. 9 à 17€. Théâtre des Halles. Rue du Roi René. 04 32 76 24 51. www.theatredeshalles.com

La suggestive ‘Débandade’ d’Olivia Grandville s’interroge sur les masculinités
Comment allez-vous les hommes ? Telle est la question qu’elle a pu ou aurait pu poser à ses sept danseurs venus de tous les horizons pour essayer de cerner la question trouble de l’identité. La conception du spectacle alliant danse, musique, texte, prises de paroles, images forme une multiplicité de points de vue qui tente à défaut d’une réponse une compréhension de la nouvelle génération.
Mardi 8 février. 20h30. 7 à 23€. Scène Nationale La Garance. Rue du Languedoc. Cavaillon. 04 90 78 64 64. www.lagarance.com

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