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La Scala Provence, formidable Sam Karmann dans ‘Tant pis c’est moi’

Copyright Thomas O'Brien

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Aujourd’hui Sam Karmann a 70 ans. Le temps du bilan et de la transmission. Mais l’on ne peut transmettre que ce que l’on connaît, alors Sam s’est penché avec infiniment de délicatesse sur l’histoire de sa maman, pour comprendre la sienne. Bien sûr, il est question de secrets de famille, d’amours perdues, de sombres épreuves et de la lumière qui ne libère qu’à condition d’avoir dissipé chaque ombre de son propre territoire.

Copyright Thomas O’Brien

Il était une fois un petit garçon qui,
de sa naissance à sa vie d’artiste collectionnait les prénoms et les noms. Non de sa propre volonté l’y ait amené, mais parce que son entourage en usait ainsi. Pour découvrir ce qui se cache derrière tant d’identités, l’artiste qu’il est devenu s’est penché sur l’incroyable destin de sa maternelle famille…

Il découvrira avec étonnement les épopées familiales,
des prises de positions et des décisions qui mèneront sa maman dans la gueule du loup et comment elle s’en dégagea, héroïne qu’elle fût. Et aussi avec quelle étrangeté les faits se reproduisent de génération en génération aux mêmes âges. Au bout du chemin ? Un secret de famille perçu par tous sauf par la personne concernée même si rôdent les égrégores de l’inconscience collective.

Le spectacle est arrivé à son terme
La salle, comme d’habitude, est bien remplie. Sam Karmann est ovationné par le public qui se tient debout face à lui. Il essuie le plus discrètement possible les larmes qui commencent à poindre au coin de ses paupières. ‘Il faut laisser la place aux autres’ s’excuse l’artiste. N’empêche il pleure.

Copyright Thomas O’Brien

Je repars effarée sous un soleil de plomb.
Effarée du courage, du travail de recherche, de l’intimité des dialogues qui ont poussé fils et mère à la transparence dans la plus totale confiance. Bien sûr Freud ou Lacan ont-ils veillé au grain, chacun selon sa propre approche de la psychanalyse. L’histoire de Sam Karmann est universelle et l’on sait désormais que seuls les tabous mis à terre ressuscitent les femmes, les hommes et les enfants. Sam Karmann continue de faire le même cadeau que sa mère reçue de ses parents, et lui de sa mère : la parole d’un enfant que l’on croie. Et cela est magique.

Grâce à eux
Texte Denis Lachaud et Sam Karmann. Avec Sam Karmann. Collaboration artistique Anne Poirier-Busson. Création lumière Pierre Mille. Création sonore Steven Ghouti. Musique Pierre Adenot et Costume Julia Allègre.

Les infos pratiques
Tant pis c’est moi’. 12h25. De et avec Sam Karmann. La Scala Provence. Jusqu’au 21 juillet 2024. Reprise du spectacle à la Scala Paris du 21 septembre au 29 juin 2025.


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