23 novembre 2024 | Il y a 50 ans, Fernandel nous quittait

Ecrit par Andrée Brunetti le 26 février 2021

Il y a 50 ans, Fernandel nous quittait

Il y a tout juste un demi-siècle disparaissait Fernandel. Jusqu’à sa mort, l’acteur provençal est resté attaché à sa région et notamment au Vaucluse où il tournera plusieurs de ses succès.

Il était né un 8 mai (comme Cécile Helle), mais à Marseille et en 1903, et il s’éteignait le 26 février 1971 des suites d’un cancer, à l’âge de 67 ans.
Après avoir été comique troupier, Fernandel entame sa carrière au cinéma grâce à Sacha Guitry en 1930 dans ‘Le blanc et le noir’. Dès 1931, il enchaîne avec ‘On purge bébé’ de Jean Renoir où il partage l’affiche avec Michel Simon. Suivra une longue collaboration avec Marcel Pagnol, auteur et réalisateur, d’abord ‘Angèle’ (1934), puis ‘Ignace’ (1937) ou ‘Le Schpountz’ (1938).

Plusieurs films en Vaucluse
Plus tard viendront ‘Naïs’ (1945) et ‘Topaze’ (1951). Son large sourire lui vaudra une popularité qui s’étendra jusqu’aux années 70, avec notamment la série des ‘Don Camillo’ initiée par Julien Duvivier (1952) qui ne le quittera pas. C’est notamment ‘Le petit monde de Don Camillo’ qui lui vaudra plus de 12 millions de spectateurs, suivi de ‘La vache et le prisonnier’ (8,8 millions) et ‘La cuisine au beurre’ avec Bourvil (6,3 millions).
En Vaucluse, Fernandel tournera notamment ‘Le mouton à cinq pattes’ d’Henri Verneuil en 1954, ‘Crésus’ sous la direction de Jean Giono en 1960 dans le Luberon et ‘Heureux qui comme Ulysse’ en 1970 à Roussillon et Cavaillon sous la houlette d’Henri Colpi. En 40 ans de carrière, il a attiré 200 millions de spectateurs à travers une filmographie de près de 130 longs métrages.

Un fou de pêche
Mais Fernandel c’était aussi un fou de pêche ! Il avait fait construire une propriété au-dessus du port de Carry-le-Rouet, ‘L’Oustau de la Mar’ (La maison de la mer) qui dominait la Méditerranée. Chaque été en août, il s’installait là avec femme et enfants. Et chaque jour quand le temps et le mistral le permettaient, il débarquait sur le quai à 13h30, casquette vissée sur la tête et il prenait le large à bord de sa barque blanche, baptisée ‘Caméra’ avec son fidèle matelot, Jo Reynaud, un pêcheur né à l’Estaque. On ne le voyait revenir que vers 18h30, avec sa banaste à la main remplie de dorades, loups pageots ou girelles royales. Et il finissait l’après-midi avec un apéro chez ‘Nielly’, le bar du port où il avalait un Ricard.
Depuis, l’Association Culturelle de Carry a racheté ce pointu pour le remettre en état et l’offrir au regard des visiteurs, en souvenir de son citoyen le plus célèbre (que Jean-Pierre Foucault me pardonne) et surtout un amoureux fou de ce petit port de pêche de la Côte Bleue.

 

Fernandel (à droite), lors d’une de ses sorties de pêche au large de Carry-le-Rouet.

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