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Fiona Aït-Bounou trio au club de jazz avignonnais

©Jérôme Quadri

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Après la pause tea-jazz des dimanches de janvier, place à la reprise des concerts du jeudi soir au club de jazz avignonnais et l’arrivée du nouveau directeur de l’AJMI , Antoine de la Roncière.

Le nouveau directeur de l’AJMI, Antoine de la Roncière, se propose de consolider mais aussi d’explorer de nouveaux territoires tout en mettant en lumière les artistes de notre région.Comme un signe de bienvenue,  le premier concert de cette deuxième partie de saison, avec le trio de l’Avignonnaise Fiona Aït-Bounou, nous emmènera bien au-delà de notre région. 

Fiona Aït-Bounou, un visage et une voix bien connus du paysage avignonnais

Les habitués de l’AJMI connaissent bien Fiona Aït-Bounou : son engagement dans la vie de l’association de l’AJMI,  ses ateliers collectifs de pratique vocale, ses interventions dans les établissements scolaires d’Avignon tout au long de l’année. On l’aura compris, la pédagogie prend une grande place dans sa vie mais n’empêche pas cependant la chanteuse de mener pleinement sa carrière de musicienne. 

MOAB, le nouveau projet très personnel de Fiona Aït-Bounou

Elle le dit d’emblée : « c’est la première fois que je vais présenter sur scène des compositions qui sont uniquement de moi. » Jusqu’à présent dans ses diverses formations elle faisait des reprises de swing, blues, des standards de jazz avec la harpiste Mathilde Giraud. Dans ce projet  elle chante, a écrit des textes et elle va aussi jouer un peu de clavier.

Trouver sa voie(x)

Fiona Aït-Bounou ne vient ni du classique, ni du jazz. Les premières musiques qu’elle a chantées et entendues c’était plutôt de la pop et de la chanson française. «  Quand j’ai commencé à improviser on m’a tout de suite dit “ah tiens ça s’entend que t’as des origines marocaines”. Et là je me suis dit “ah tiens, pour la première fois on me dit un truc qui est vrai, j’ai des origines marocaines”. Sauf que je les avais jamais assumées ni dans la vie ni dans ma musique. »

Assumer ses origines marocaines

Suite à cette révélation, elle est  allée au Maroc pour la première fois de sa vie et « ça a généré beaucoup d’émotions. Moab, en fait parce que mon histoire part de là. Etant d’origine marocaine du côté de mon père. “Moab” c’est la contraction du prénom et du nom de mon père. » 

Un projet à la fois très personnel et ouvert

Quelques textes en français ont été écrits par Émilie Mouret, Cédrick Bec ajoute la dimension jazz orientale avec les percussions et les rythmes d’Afrique du Nord, Franck Lamiot au clavier sait apporter sa touche personnelle. La résidence à l’AJMI a peaufiné le tout avec lNicolas Baillard au son. « Dans Moab, ce qui m’intéresse au niveau sonore, au niveau musical, c’est de rester multiple. » 

On ne peut pas plaire à tout le monde mais on peut aussi plaire à beaucoup de gens

« On ne peut pas plaire à tout le monde mais on peut aussi plaire à beaucoup de gens. Si les gens sortent en ayant l’impression d’avoir fait un voyage à la fois sur des terres inconnues et en même temps sur des terres qui leurs sont chères, j’aurais gagné mon pari. »

Fiona Aït-Bounou : voix et composition
Franck Lamiot : claviers et arrangements
Cédrick Bec : batterie et pad
Nicolas Baillard : son
Émilie Mouret : textes

Jeudi 13 février. 20h30. 5 à 16€. AJMI Club. 4 Rue des Escaliers Sainte-Anne. 04 13 39 07 85.

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