« La chambre des merveilles », le dernier film de Lisa Azuelos avec Alexandra Lamy, une authentique ode à la vie, sort le 15 mars.
« C’est beau la vie » chantait Jean Ferrat il y a tout juste 60 ans, en 1963. Un titre qui irait comme un gant à ce long-métrage. Sujet du film : alors que son petit garçon Hugo est plongé dans le coma à la suite d’un choc entre sa planche de skate et un camion, la maman, Thelma, fait le pari d’accomplir tous ses rêves pour le ramener à la vie.
Le scénario provient d’un livre éponyme publié chez Calmann-Lévy en 2018 par un jeune hyérois, Julien Sandrel, édité à 350 000 exemplaires et traduit en 30 langues. Oscillant comme une pièce de monnaie entre pile et face, entre légèreté et gravité, bonheur et douleur, comédie et tragédie, cette allégorie donne à rêver et à montrer que rien ne vaut la vie.
Après Les Sables d’Olonnes, le Puy-en-Velay, Lyon et avant Saint-Rémy, Nîmes et Montpellier, Lisa Azuelos, la réalisatrice et Alexandra Lamy, la maman du petit Hugo, étaient samedi au Cinéwest-Le Studio Capitole au Pontet. « Le tournage du film m’a aidée à avancer, à m’occuper » explique Lisa Azuelos, qui a récemment perdu ses parents à quelques mois d’intervalle. « Ce tour de France des salles de cinéma, ce voyage est un antidote au deuil, une forme de thérapie » ajoute-t-elle. Quant à Alexandra Lamy qui a fait la voix-off d’un reportage d’Elise Lucet pour ‘Envoyé spécial’ sur un petit malade atteint d’une maladie orpheline et qui a passé beaucoup de temps dans le monde hospitalier, elle avait déjà cette approche humaine, cette empathie avec un enfant ballotté entre la maladie, la vie et la mort.
« Ici, il n’y a que la vie, la mort elle s’en va » lui adresse fermement une infirmière pendant le tournage. « L’espoir croque la vie » lui répond Alexandra Lamy aussi touchante qu’à fleur de peau. Et dans le film, elle découvre un petit carnet de son garçon dans lequel il a listé « Les 10 rêves à accomplir avant la fin du monde ». Les réaliser est le prétexte onirique à des voyages, des rencontres, à se redonner vie à elle-même et à s’autoriser à devenir l’actrice de sa propre vie en réalisant à 40 ans les rêves de son ado.
Elle part au Japon à la recherche d’un célèbre auteur de mangas dont le loup est le totem, synonyme de vie, d’énergie, d’élégance, de beauté. Ensuite elle part en Irlande à la recherche d’un baleine, la maman universelle. Elle passe de la vulnérabilité à la force, elle devient une combattante qui lutte pour montrer à son fils tout ce que la vie a de magnifique à lui offrir. « Moi qui ai grandi à Anduze, pas loin du Gévaudan dans les Cévennes, je sais ce qu’est le mythe du loup, ça me parle », ajoute Alexandra Lamy.
Au cours de ces avant-premières organisées dans l’hexagone, nombreuses ont été les réactions du public. « Celle qui m’a le plus marquée », explique Lisa Azuelos, c’est un maman qui m’a dit : ‘Vous avez changé ma vision de la maternité, je ne me sens plus coupable, je vais arrêter d’em… mon fils avec ses notes. Avant, on passait à côté de l’essentiel, maintenant, on va vivre autre chose ensemble, passer plus de temps, partager’.