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Châteauneuf-du-Pape : des BDphiles heureux à la rencontre de leurs auteurs préférés

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Ambiance cool, ce samedi au coeur du village, où étaient installés les 8 auteurs invités pour cette 3ème édition de « Châteauneuf en bulles ». C’est Raphaël Vannelle, le gérant de la Distillerie A. Blachère qui a eu l’idée de ces rencontres.

« Je voulais créer un évènement populaire et pérenne au coeur du village ». Il est vrai que Raphaël est lui-même fou de BD depuis tout petit, « J’ai reçu en cadeau mon 1er album de Spirou à 6ans. Nous sommes 4 frères et nos parents nous ont initié à la bande dessinée. Avec, pour chaque anniversaire, chaque Noël, un nouvel album, pour l’un c’était « Tintin », pour les autres « Lucky Luke » et « Asterix ». C’est ainsi qu’ont débuté ma passion et ma collection ».

Raphaël Vanelle, créateur de “Châteauneuf-du-Pape en bulles“ avec Franck Margerin, le créateur de “Lucien“.

« A l’époque, c’étaient des super héros », explique Raphaël Vannelle, « Des « comics » américains. Puis ce sont surtout des dessinateurs belges et français qui se sont imposés et j’ai acheté leurs albums, évolué avec eux, enrichi ma collection. Aujourd’hui j’en ai environ 3 000 oeuvres dans ma bibliothèque. Il faut savoir et que c’est devenu un vrai marché dans le monde. Ce n’est pas un art mineur, c’est un art à part entière. Comme j’adore Hugo Pratt, je suis allé en Italie pour acheter une de ses planches originale de « Corto Maltese ». Je suis capable de filer jusqu’aux Etats-Unis, en Espagne pour dénicher l’objet rare. Hergé est côté 500 000€ minimum. En BD, les prix partent de 5 000€ pour atteindre des sommets, comme en peinture. Un ‘Batman’ de Frank Miller, par exemple, a été adjugé 3,2M€ à New-York ».

Achdé, alias Hervé Darmenton, l’auteur de Lucky Luke depuis 2001.

Raphaël Vannelle, l’organisteur de  » Chateauneuf en bulles » travaille avec la mairie, le Château La Gardine et quelques vignerons pour mettre sur pied cette opération, il la finance grâce à l’entreprise qu’il dirige avec sa femme, la Distillerie A. Blachère. « Nous contactons les auteurs, les invitons, payons les billets de train, les hôtels. Pour eux, c’est un vrai travail de venir ici, passer des heures dans leurs stands, ils font souvent des dessins pour leurs fans ». Dédicaces, échanges, selfies, tout se passe à la bonne franquette, même si certains dessinateurs comme Franck Margeron ou Achdé provoquent des files d’attentes sous le soleil, ce samedi de juin.

Serge Scotto, s’inspirant de l’œuvre de Marcel Pagnol.

« On remarque qu’il y a peu de femmes dans ce milieu, certes, on a eu Claire Bretecher (Les frustrés, Agrippine, Cellulite publiés pendant des années par le Nouvel Obs), mais depuis, pas grand chose » regrette Raphaël Vannelle. « On a quand même réussi à faire venir Patricia Jambers qui est coloriste des albums de son mari, Jean-Charles Kraehn ». Etaient également présents Régis Loisel (Peter Pan, La quête de l’oiseau du temps), Olivier Berlion (Agata, Le cadet des Soupetards), Serge Scotto (Merlusse, Jean de Florette, Le château de ma mère d’après Marcel Pagnol), Serge Fino (Les ailes du Phaéton, L’or des marées). Au fil de la journée, des centaines et centaines de lecteurs sont venus à leur rencontre et sont repartis heureux, avec leur album dédicacé dans les mains et parfois, un petit dessin de l’auteur en prime.

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