Le film sera projeté en avant-première, ce jeudi 1er juin au cinéma Capitole-My cinewest du Pontet, en présence du réalisateur,
La trame de ce documentaire de 95 minutes est basée sur une histoire vraie. Au printemps 2020, la France est confinée, paralysée. Libero Mazzone, chef d’entreprise des bords du Bassin d’Arcachon a dû mettre entre parenthèses sa société. A la TV, à la radio, on parle de manque de masques pour protéger la population du Covid. Un ami, adjoint à la mairie de Bordeaux, lui demande s’il connaît une usine qui en fabrique, il a besoin de 800 000 masques. Libero Mazzone cherche, il n’en trouve pas. « Mais chaque problème a sa solution » martèle cet homme pragmatique. Il imagine alors d’en faire lui-même pour les agents qui travaillent dans les hôpitaux, dans les services publics de l’agglomération bordelaise. « Je ne suis pas couturier, je ne sais pas où on trouve des mètres de tissus, d’élastiques » confie-t-il.
Il fonce sur Lyon, pour acheter du tissu, il achète une cinquantaine de machines à coudre, rentre dans la nuit à La Teste-de-Buch, poste une annonce sur les réseaux sociaux pour recruter des « petites mains ». En quelques heures, la machine est lancée, l’aventure humaine aussi. L’entrepreneur voit les choses en grand. Il loue le parc des expositions, installe les premières machines à coudre, il obtient des centaines de réponses sur internet, avec Pôle-Emploi, plus de 250 personnes sont recrutées et formées en quelques heures. « Des retraités, des SDF, des personnes en recherche d’emplois, des commerçants, des comptables, surtout des femmes » commente-t-il.
De fil en aiguille, la maison Singer, touchée par ce projet hors du commun lui offre une centaine de machines supplémentaires pour faire face à la demande. « C’était fou, une telle motivation, une telle envie d’être utiles, solidaires pour sauver des vies, elles étaient tellement investies dans cette mission, toutes ces femmes, de vraies lionnes, des combattantes » commente-t-il, enthousiaste.
Cette force, cet esprit d’équipe, c’est le fil d’Ariane du film réalisé par Florent Lacaze qui met en valeur ces ‘lionnes’ qui pour une fois sont visibles, mises en lumière. « En tout, elles ont été 473 exactement à participer à ce moment unique, 1,2 million de masques ont été confectionnées et j’ai versé 2,3M€ de salaires. Mais le plus important, ce sont surtout les liens qui ont été tissés entre elles, comme avec les gars de l’équipe de rugby qui nous ont aidés à emballer les masques pour les expédier » conclut Libero Mazzone.
Il sera jeudi soir 1er juin à 19h 30 au cinéma Capitole – My Cinewest du Pontet avec le réalisateur pour échanger avec les spectateurs, répondre à leurs questions et leur faire vivre ce moment rare d’émotion, de solidarité et de partage pendant le confinement de 20.