La Maison Jean Vilar organise ‘Côté jardin’ une déambulation photographique installée au Jardin des Doms exhumant l’ambiance d’un festival né en 1947, au sortir de la guerre. Un hommage pour marquer le cinquantenaire de la disparition du poète et fondateur du plus grand théâtre du monde, qui témoigne du bourdonnement joyeux et artistique autour de ce franc-tireur de la culture. L’initiative fait de l’œil aux mécènes que l’on espère séduits par cette balade programmée du 4 juin jusqu’au 14 novembre 2021.
Jean Vilar disparaissait en 1971
Jean Vilar a disparu en 1971. 2021 signe le 50e anniversaire de sa mort. Pour l’occasion la Maison Jean Vilar organise une exposition de 30 photos géantes et inédites ponctuant le Jardin des Doms. Pour cette formidable initiative pensée par la Maison Jean Vilar, un cabinet d’architectes avignonnais a même élaboré la déambulation. Et celle-ci revêt une symbolique particulièrement forte alors que l’ensemble des lieux culturels est fermé au public.
Des mécènes pour un jardin extraordinaire
«Côté Jardin témoigne de la force et de la richesse de l’histoire, du bonheur et de la joie qu’apportent l’art et la culture, et de l’héritage que constituent le Festival d’Avignon –créé en 1947- et son fondateur, Jean Vilar, pour la ville d’Avignon. Ce projet ambitieux arrive à point nommé au moment où le monde de la culture est réduit au silence, que celui du tourisme est en grande difficulté et que les habitants d’Avignon, des alentours et les visiteurs réclament des projets ambitieux,» assure Nathalie Cabrera, directrice de la Maison Jean Vilar.
Faire entendre sa voix dans le silence
Au Rocher des Doms, dans ce jardin extraordinaire attenant au Palais des Papes et berceau de la ville, la jeunesse de la troupe de Vilar se découvre au soleil d’Avignon. Un retour poétique aux sources «parce que le théâtre est l’héritage et l’avenir de tous, celui qui pose la base de la réflexion quel que soit le milieu social auquel l’on appartient.» Pour soutenir cette merveilleuse promenade, l’association Jean Vilar recherche des partenaires-mécènes. Car l’opération, qui se monte à 122 000€, est un investissement bien modeste au regard de l’hommage rendu à Jean Vilar à qui l’on doit la réputation mondiale du plus grand théâtre du monde : le Festival d’Avignon. Alors, Nathalie Cabrera lance un appel souriant et serein à toutes les entreprises du territoire et au-delà, qui trouveront là, l’occasion unique de se distinguer et d’être particulièrement visibles dans un monde qui ne demande qu’à être ré-enchanté.
Partenaire donateur ?
«C’est l’opportunité extraordinaire pour les entreprises qui pourront, à la faveur de cet événement, se démarquer et se révéler face à ses partenaires ou au grand public en contribuant à cette manifestation majeure avec, en tant que partenaire ‘donateur’ une contribution de 3 000€ ouvrant à une déduction de 1 800€ », indique Nathalie Cabrera. Objectivement, ce ticket d’entrée donne droit à une invitation à l’inauguration vendredi 4 juin ; à une mention sur les supports de communication papier : affiches, programmes, plan de visite, livret Côté jardin et web sur le site www.maisonjeanvilar.org ; à la mise à disposition de la signature web de l’exposition avec son logo spécifique : partenaire Côté jardin pour le mail et LinkedIn ainsi qu’à 20 exemplaires de l’ouvrage ‘Côté jardin’».
Ou bienfaiteur ?
Avec une contribution de 5 000€ ouvrant à une réduction fiscale de 3 000€, le partenaire Bienfaiteur participera à la conférence de presse pour le lancement de l’exposition ; à l’inauguration vendredi 4 juin ; à 10 invitations à la soirée spéciale partenaires au Jardin des Doms ; à la mention sur tous les supports de communication papiers : affiches, programme, plan de visite, livret Côté Jardin… et web (site www. maisonjeanvilar.org) ; à la mise à disposition de la signature web de l’exposition : Partenaire de Côté Jardin (design spécifique à l’exposition) pour mail et Linkedin et à 50 exemplaires du livre Côté Jardin.
Plan média
Au chapitre des médias outre que ‘Côté jardin’ est intégré au plan de communication du Festival d’Avignon qui aura bien lieu si, si ! L’exposition déroulera sa propre campagne d’affichage avec la Ville d’Avignon en mai, juin et à l’automne. Sa conférence de presse également en mai avec 200 dossiers de presse, 20 000 flyers ; une campagne sur les réseaux sociaux : facebook, Instagram et via www.maisonjeanvilar.org ; la newsletter de 3 000 abonnés ; le programme papier de l’été diffusé à 5 000 exemplaires et l’achat d’espaces dans Vaucluse matin, Zibeline, la Provence, France Bleu Vaucluse.
L’expo
Mais ‘Côté jardin’ c’est avant tout une promenade photographique au Jardin des Doms qui déroulera la poésie des années 1950 et plus du 4 juin au 14 novembre. Une promenade printanière et joyeuse comme une bouffée d’air pur au milieu d’une pandémie qui n’en finit pas. D’ailleurs le moment interroge car c’est au sortir de la guerre, en 1947, que Jean Vilar créera le Festival d’Avignon. Et alors que le monde livre depuis plus d’un an la guerre contre l’ennemi invisible : la Covid-19. Mais pour l’heure les 30 photographies géantes sont pour la plupart rares et inédites et témoignent de l’aventure vilarienne au temps des répétitions, des promenades et des jeux, des moments de détente et des conversations tandis que les enfants, à quelques pas de leurs parents artistes, construisent le monde presque silencieusement, en jouant.
Au départ il y avait 1 000 images
Les 30 photos exposées sont issues d’un fonds de 1 000 images exhumées des archives témoignant des coulisses de la vie d’artiste, au printemps et à l’été, avant l’éclosion annuelle du Festival d’Avignon en juillet. Ces fenêtres sur le temps d’avant proviennent de la Maison Jean Vilar, de la Bibliothèque Nationale de France, des Archives nationales et familiales, ont été numérisées et restaurées.
Le cliché en écho entre verdure et ciel
Parmi les photographes de cette belle aventure humaine il y a la célèbre Agnès Varda, la pionnière de la nouvelle vague et Maurice Costa, photographe de presse au ‘Provençal’ durant plus de 30 ans. L’enjeu ? Penser à l’emplacement de la photographie, puis à la future composition qui alliera perspectives, environnement architectural, naturel et déambulation sur les fenêtres entrebâillées du passé.
Côté jardin, le livre
Le livret ‘Coté Jardin – le livre’, d’une cinquantaine de pages, témoigne du parcours de l’exposition, des photographies choisies illustrées de notices biographiques des photographes, d’un texte sur Jean Vilar, et de l’histoire du jardin. Il est édité par l’association Jean Vilar et sera proposé à la vente le 4 juin au prix de 10€. D’autres supports papiers accompagneront les visiteurs (plan de visite, proposition de visite/jeux pour les enfants) et seront disponibles en version numérique et téléchargeable sur www.maisonjeanvilar.org et via des QR codes apposés dans le Jardin des Doms.
Les coulisses de ‘Côté jardin’
Les partenaires historiques de la Maison Jean Vilar sont Ministère de la Culture ; Région Sud ; le Département de Vaucluse ; la Ville d’Avignon et la Bibliothèque nationale de France. Le commissariat est assuré par l’association Jean Vilar, Jean-Pierre Moulès assisté d’Adrian Blancard. La Scénographie est de Studio BT Architectes. Le graphisme d’exposition est d’Alouette sans tête avec Tiphaine Dubois. Les tirages et impressions sont de l’Atelier SHL-Sunghee Lee à Arles. La construction est de l’association Jean Vilar et de Francis Mercier. C’est une production de l’association Maison Jean Vilar.
Qui était Jean Vilar ?
Jean Vilar est nommé directeur du Théâtre du Palais de Chaillot de 1951 à 1963 auquel il rend son nom d’origine, le Théâtre national populaire (TNP). Sa révolution ? Promouvoir les textes contemporains de Brecht, Büchner, Claudel. Il invite les jeunes comédiens de l’époque à partager une vision rénovée et moderne du théâtre. Ils s’appellent Gérard Philipe, Georges Wilson, Maurice Garrel, Jean-Pierre Darras, Philippe Noiret, Jeanne Moreau…, les plasticiens Alexandre Calder, Édouard Pignon, Léon Gischia et le musicien Maurice Jarre à le suivre dans cette aventure informelle et provençale.
Ouvrir les portes au plus grand nombre
Il se donne une mission aussi : celle de faire partager le théâtre au plus grand nombre. Pragmatique, il rénove l’accès au théâtre proposant des horaires de représentations moins tardifs, une petite restauration avant le spectacle, la distribution dans la salle, de feuilles dactylographiées présentant la pièce et les comédiens. Il propose, à un prix modique, l’édition de textes intégraux, collabore avec le graphiste Marcel Jacno rendu célèbre pour avoir dessiné le paquet de Gauloises Caporal, pour des publications et… salarie les ouvreuses !
Le déclic
C’est lors d’une représentation de Richard III de Shakespeare que sa vie bascule. La mise en scène est de Charles Dullin et la révélation se produit au Théâtre de l’Atelier à Paris où il est venu alors qu’il suit des cours à la Sorbonne et vit grâce à un emploi de pion (surveillant) au collège Sainte-Barbe.
La maison Jean Vilar
Suite à la disparition de Jean Vilar en 1971, Paul Puaux, son plus proche collaborateur et successeur à la direction du Festival d’Avignon (1971-79) fonde en 1972 l’Association Jean Vilar afin de recueillir les documents concernant son œuvre, ceux du Théâtre National Populaire lorsqu’il en était le directeur (1951-1963), et de l’ensemble du Festival d’Avignon qu’il avait créé en 1947. L’association a pour mission de conserver de faire vivre l’œuvre de l’homme de théâtre Jean Vilar. La structure propose expositions, animations et rencontres en mettant à la disposition du public les collections et ouvrages réunis. La Maison Jean Vilar accueille également l’antenne avignonnaise de la BNF (Bibliothèque nationale de France) qui collecte, conserve et valorise la mémoire du Festival d’Avignon, du Off, des Hivernales et des lieux de spectacles d’Avignon. Le matériel collecté est mis à la disposition d’ateliers pédagogiques.
En travaux
La Maison Jean Vilar a fermé ses portes en septembre 2020 pour d’importants travaux dont d’accession pour les personnes à mobilité réduite. Elle se situe 8, rue Mons, dans l’intramuros d’Avignon.