Audace et opiniâtreté, voilà ce qui anime la jeune Alex (Chloé Jouannet), une jeune rouennaise, folle de cinéma qui veut à tout prix tourner avec Julia Roberts dans des studios américains. Dans cette comédie glamour et autobiographique, la réalisatrice filme une famille de femmes. Sa « Granny » (Brigitte Fossey), genre Poupette de « La Boum » mais version 2.0, sa maman Mathilde (Pascale Arbillot), infirmière, divorcée qui surprotège sa progéniture et Juliette (Louise Coldefy), sa tatie excentrique et décalée.
Un quatuor improbable qui se retrouve à Manhattan, Times Square, sur la Vème Avenue, au pied de Rockefeller Center, devant Radio City et dans Central Park en plein déconfinement post-Covid. « Je voulais à tout prix prouver à ma maman que le cinéma c’était ma vie, ma passion, ma raison d’être et qu’il fallait qu’elle rentre dans mon jeu, qu’elle me fasse confiance » explique Noémie Lefort au cinéma « Capitole » du Tronquet au Pontet. Du coup, elle n’a pas froid aux yeux, elle ose tout. Même forcer la porte d’un studio de production new-yorkais pour laisser son script à une assistante qui enfreindra les règles pour lui tendre la main.
Avec sa casquette « N-Y » vissée sur la tête, elle ajoute : « Ce qui m’intéresse, c’est comment on rêve à 20, 30 ou 40 ans. A 20 ans, on pense que tout est possible, on y croit à fond. A 30, on fait un 1er bilan et à 40, on a mis des petits mouchoirs un peu sur tout. J’avais envie d’explorer ces 3 générations de femmes, de travailler sur la relation avec ma maman, « Mon héroïne », même si elle est un peu « atta-chiante ». Et je voulais montrer comment ce voyage fou à la recherche de Julia Roberts a bouleversé nos vies.
Finalement, dans la vraie vie, Julia Roberts (star planétaire de Pretty woman ou Erin Beickovitch) sera touchée par cette petite française dingue de cinéma américain qui croit en son rêve. Et quand son assistante viendra à Paris, elle offrira à Noémie Lefort la paire de lunettes de soleil que Julia Roberts portait dans « Coup de foudre à Notting Hill » avec son autographe dans l’étui. La réalité dépasse la fiction !
« Mon héroïne » sort le 14 décembre.
Andrée Brunetti