Eclectisme, c’est le maître-mot pour la programmation de cette scène en dehors des sentiers battus, en pleine campagne, au Thor, qui, dans le passé a accueilli notamment Montserrat Caballe et Charles Aznavour.
Une saison qui vient s’ouvre (le 10 octobre) avec l’humoriste Baptiste Lacaplain, roi du stand-up déjanté, avec « Voir les gens ». Il s’y montre capable de jouer la réincarnation en ananas de Fanny Ardant avalant un carambar… c’est dire ! Le 9 novembre : « L’invention de nos vies », un thriller d’après le best seller de Karine Tuil (dont « Choses humaines » au cinéma réalisé par Yvan Attal avait reçu un acccueil dithyrambique).
Place au vainqueur de la Saison XII de « The Voice » le 17 novembre : Aurélien Vivos, une espèce d’OVNI doté d’incroyables capacités vocales, capable de passer de la tessiture de Pavarotti, à celle de Callas, Florent Pagny ou Edith Piaf. Le 28 novembre, une Ch’ti nature, Chantal Ladesou, pour du théâtre de boulevard écrit et mis en scène par Jean Robert-Charrier : « 1983 ». Un duo de clowns poétique, le 3 décembre : « Compagnia Baccalà », un binôme circassien italo-suisse pour « PSS PSS » qui a glané une quinzaine de prix (à Edimbourg, Genève, Moscou, Budapest) pour ce spectacle drôle et onirique.
Pour les amateurs de danse et en hommage au peuple ukrainien : « Casse Noisette » le 11 janvier avec le Grand Ballet de Kiev, sur une chorégraphie de Marius Petipa. Une semaine plus tard, c’est André Dussolier qui sera au Thor, le 18, pour « Sens dessus dessous ». L’acteur fétiche d’Alain Resnais a sélectionné les textes qu’il préfère d’Aragon, Beaudelaire, Hugo ou Devos. Autre style le 27 janvier avec le Choeur de France Provence pour les plus grands tubes de Michel Berger et Daniel Balavoine, de « Quant on arrive en ville » à « L’Aziza » en passant par « Résiste », « Mon fils, ma bataille », « Ella, elle l’a », « Résiste » ou « Evidemment».
Théâtre le 31 janvier, « La vie est une fête » de Lilian Loyd, dans une mise en scène de Virginie Lemoine, qui avait obtenu un réel succès au Festival d’Avignon 2022 et qui avait valu le prix du Milleur Comédien à Julien Alluguette. Suivra une célèbre comédie musicale : « Le livre de la jungle » d’après Kipling, « Molière 2018 » du Meilleur Spectacle Jeune Public. Un itinéraire musical, enchanté entre Mowgli, Baloo et Bagheera, le 3 février.
Le 10 février, place à une femme libre, nature, directe, sans filtre. La drômoise Marianne James qui a fait ses études musicales au Conservatoire de Montélimar où enseignait le père du pianiste Michel Petrucciani. Dans « Tout est dans la voix », elle est seule en scène pour 1h 20 de spectacle drôlatique, inclassable et excentrique. Le 16 février, Michel Leeb et Francis Huster se prêteront à un duo de cabots, de has been, d’acteurs ringards dans « Les pigeons », mais c’est pour émouvoir et faire rire les spectateurs.
La benjamine des Chédid, petite-fille d’Andrée, fille de Louis et sœur de Matthieu, Anna dite « Nach » qui a sorti son 1er album en 2015, sera sur scène, au piano pour un voyage intime le 24 février. Un duo de « Fais pasci, fais pa ça », Julie de Bona et Bruno Salomone le 15 mars dans « Suite royale », une farce contemporaine mise en scène par Bernard Murat et dans les décors de l’avignonnaise Emmanuelle Favre. Le 23 mars, du flamenco, « Baro dom » e*de et avec Luis de la Carrasca, le créateur du Festival Andalou.
Danse le 11 avril avec celui qu’on a découvert en 2007, grâce à Pierre Cardin, au Festival de Lacoste, Julien Lestel. Avec « Puccini », il propose une chorégraphie autour des femmes qui parsèment l’itinéraire du compositeur italien, Tosca, Madame Butterfly, Manon Lecaut ou
Turandot. Le 13 avril, pas moins de 80 chanteurs pour « Avignon Gospel Time » et le Bagad du Pays d’Aix, ses cornemuses et ses bombardes. Enfin le 1er juin « Pop the opera », en collaboration avec les Chorégies d’Orange et avec les collégiens de Vaucluse. L’Auditorium du Thor, c’est aussi une saison 2023-2024 pour le jeune public, les scolaires avec notamment « La petite flûte enchantée », « La belle et l a bête » ou « Antigone » de Sophocle.
La programmation a été concoctée par Sophie Duffaut.
Bon sang ne saurait mentir puisque c’est son père Raymond Duffaut qui a longtemps veillé sur cette salle créée en 1984, à l’initiative de Jean Garcin, alors président du Conseil Général de Vaucluse. Avec ses 590 places, l’Auditorium Jean-Moulin avait accueilli 22 000 spectateurs en 2021, en 2022, il a battu son record de fréquentation : 29 350 alors que la salle avait été fermée deux ans de suite à cause de la crise sanitaire puis de travaux. Le taux d’occupation s’élève à 80 % et à ce jour la réservation pour la saison 2023-24 est en progression de + 15 %, donc l’Auditorium Jean-Moulin reste l’une des salles de Vaucluse les plus fréquentées du département de Vaucluse.
Contact : 04 90 33 96 80
www.auditoriumjeanmoulin.vaucluse.fr