L’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille vient de mettre en ligne deux nouvelles interventions vidéo du professeur Didier Raoult. Dans la première, censurée par You Tube* mais disponible sur le site de nos confrères de France Soir, ce dernier revient sur les données de l’IHU concernant la mortalité liée à la covid-19.
Dans la seconde, consacrée à la ‘Critique de la méthode’, il évoque les difficultés à réaliser des études entièrement fiables.
Observant une importante baisse de la mortalité liée au virus, le professeur Didier Raoult constate dans sa dernière vidéo censurée par You Tube que finalement, sur Marseille, il n’y a pas eu pour l’instant plus de mort en 2020 qu’en 2019. Concernant les séquences du virus, le patron de l’IHU explique « qu’il y a 7 nouveaux virus avec des mutations différentes. Aucun de ces virus ne circulait avant le mois de mai. Ils ont aussi en commun une dégradation du génome. Dans le même temps, il y a une augmentation considérable de la variation du virus qui, combinée avec cette dégradation, entraînerait apparemment une sévérité différente entre les souches. Par ailleurs, il semblerait que ce virus a été ‘parasité’ par un petit bout de gène provenant d’un virus d’insecte. »
Revenant sur l’usage de l’hydroxychloroquine pour le traitement des patients, la professeure d’hématologie Laurence Camoin spécialisée dans les troubles de la coagulation à l’IHU, rappelle que cette molécule « permet la diminution des risques d’événements thrombotiques. Des données cliniques confirmées par des modèles in-vitro ainsi que des modèles animaux. »
« Tout ceci amène à sortir des querelles étonnantes actuelles pour revenir à la réalité, complète Didier Raoult. Aujourd’hui, il y a la moitié du monde ainsi que la moitié des états américains, qui recommande l’hydroxychloroquine dans le traitement de la covid. Il faut donc arrêter de penser que c’est une lubie qui m’est propre. C’est un médicament qui a toute les raisons d’être prescrit. Il est totalement anodin et a été donné à plus de 2 milliards de personnes. »
« C’est dans le conflit que l’on devient intelligent. »
Evoquant Nietzsche pour qui « ce n’est pas dans le consensus mais c’est dans le conflit que l’on devient intelligent », le professeur Didier Raoult est revenu sur les principes des méthodes d’analyse.
« C’est dans l’échange ainsi que la confrontation des idées et des raisonnements avec les autres que l’on est obligé de faire marcher son cerveau, insiste Didier Raoult en s’adressant à ses équipes de microbiologie. Si c’est pour être d’accord, on fait partie du troupeau de mouton. Vous n’avez pas de danger, mais vous avez moins besoin de vous servir de votre cervelle alors que les crises et les aléas permettent de tester ses capacités à réagir. »
Prenant l’exemple des essais thérapeutiques, le scientifique phocéen explique à son auditoire : « On veut tester le Redemsivir, dont on sait que c’est un médicament qui donne des insuffisances rénales dans 10 % des cas environ alors que l’on ne sait pas si cela marche, mais on va vous donner ça ou le placebo au hasard ! Et après on s’étonne qu’ils aient des difficultés à réussir leur essai. Réfléchissez à ce que vous feriez pour vous ou pour vos parents. »
*Depuis, suite aux nombreuses réactions suscitées par le retrait de la vidéo de sa plateforme de diffusion, You tube l’a remis en ligne dans le milieu de la journée du 10 septembre.