23 novembre 2024 | (vidéo) Et si le professeur Didier Raoult commençait à avoir raison ?

Ecrit par Laurent Garcia le 4 juin 2020

(vidéo) Et si le professeur Didier Raoult commençait à avoir raison ?

Accusé de populisme par ses détracteurs et attaqué de tous côtés par les ‘élites’, le professeur Didier Raoult tient-il sa revanche ? Le rebond tant annoncé n’arrive pas et l’étude publiée dans ‘The Lancet’ remettant en cause le recours à l’hydroxychloroquine est battue en brèche de toute part y compris par la prestigieuse revue scientifique médicale britannique qui vient de mettre en garde ses lecteurs contre « la méthodologie et l’intégrité des données » de ce contenu pourtant paru dans ses propres colonnes.

Dans la foulée, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, 9 jours après les avoir suspendus à la suite, justement, de cette parution si controversée à partir de laquelle s’est appuyé le ministère de la Santé pour bannir la molécule dans le cadre du traitement du Covid-19 en France.

Toujours aussi clivant (39 % des Français ont une bonne image de lui contre 27 % – 34 % ne le connaissent pas – selon un tout récent sondage Elabe/BFMTV), l’épidémiologiste phocéen peut afficher sa satisfaction dans la dernière vidéo de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille où il accuse de « faux » l’étude du Lancet.

 « Une communication plus liée à des enjeux boursiers qu’à une réalité médicale. »

« Ce sont des pieds nickelés qui ont font de la science sans aucune données pratiques avec des gens qui ne font plus la différence entre les données réelles et les données digitales. Il y a une sorte d’emballement ou l’opinion devient plus importante que la réalité scientifique. Ici pour faire ce travail sur 3 700 personnes, il y a eu entre 250 et 300 médecins, pharmaciens, internes, étudiants en médecine. Il y a eu 100 médecins bénévoles qui sont venus nous aider. Nous avons fait 150 000 tests auprès de 54 000 personnes. Et on veut me faire croire que 5 personnes enfermées dans un bureau arrivent à faire 5 fois plus que ce nous sommes arrivés à réaliser avec autant de monde ? Je ne le crois pas, car il y a longtemps que je ne crois plus aux contes de fée. Il s’agit plus d’une communication liée à des enjeux boursiers qu’à une réalité médicale. »

Le directeur de l’IHU en profite également pour égratigner le ministère : « On s’est précipité pour prendre des décisions. Cela veut dire que dans les ministères, personne ne sait lire les publications scientifiques. »

« 40 à 70 % de la population était déjà immunisée avant que l’épidémie ne commence. »

Dans ce point vidéo hebdomadaire, Didier Raoult revient surtout sur les raisons qui font que les enfants sont bien moins touchés que les adultes. « Jusqu’à présent c’était un mystère qu’il n’y ait pas ou très peu de cas chez les enfants. Du coup, nous nous sommes intéressés à la fréquence des coronavirus avant cette crise et nous avons constaté que le coronavirus chinois à une répartition totalement inverse aux coronavirus qui circulaient jusqu’alors. »

« Ce sont les enfants qui font les coronavirus épidémique, poursuit le scientifique. Tous les ans, cela représente un nombre incroyable. Il est vraisemblable que les enfants vivant en collectivité ont au moins une fois par an une infection à coronavirus. Jusqu’à présent, on considérait que cette infection n’avait pas grand-chose à voir avec le coronavirus chinois et bien cela n’est pas vrai ! Un nombre significatif de personnes a déjà des anticorps contre le coronavirus. Ils ne peuvent donc pas être infectés par ce coronavirus parce qu’ils étaient immunisés avant l’épidémie. Près de 40 à 70 % de la population qui était déjà immunisée avant que l’épidémie ne commence. »

« Il n’y a pas de science sans controverse. »

« C’est une leçon, conclut Didier Raoult. Cela veut dire que l’on ne peut pas spéculer sur les maladies quand on ne les connaît pas. Il faut apprendre à les connaître d’abord avant de prendre de grandes décisions. Il faut laisser une part d’observation et c’est pour cela que des sites comme l’IHU jouent un rôle important. On tire ensuite des conclusions des choses que l’on observe. Et ceci inclut le vaccin : ‘ comment peut-on réfléchir au vaccin si l’on ne sait pas quelle est l’immunité naturelle d’une population à ce virus ?’ Surtout si les études confirment l’immunité de 70 % de la population, en particulier des plus jeunes jusqu’à 20, 30 ou 35 ans. Pour un vaccin, faut-il donc cibler les personnes au-delà cet âge car les enfants sont déjà immunisés par la circulation de ces virus ? »

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