Dans la dernière publication de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille sur sa chaîne You tube, le professeur Didier Raoult dresse le bilan actuel de la pandémie de la Covid-19 sur Marseille et les Bouches-du-Rhône.
« Nous sommes sur la pente descendante qu’il s’agisse des cas détectés et des cas hospitalisés, constate le scientifique phocéen. Ce n’est pas encore le cas avec la réanimation, mais l’on sait qu’il y a 8 à 10 jours de décalage entre l’hospitalisation en réanimation et le début de la maladie. On a observé cela lors de la première phase de l’épidémie et nous pensons que c’est la même chose maintenant. »
En conséquence, le professeur Raoult estime que « l’amorce de la descente ne s’est pas encore fait pour la réanimation mais que cela ne saurait tarder compte tenu qu’on a l’impression que le pic des cas a été observé il y a 10 jours et que depuis les choses diminuent. »
« On n’est pas du tout saturé »
« Le pourcentage des tests positifs diminue, poursuit le chercheur. Actuellement, nous sommes à 7,5 % alors que nous avons culminé à 15 % parmi les personnes nouvellement positives. »
Dans le même temps, les délais de rendu des tests pour les personnes en situations d’urgence n’excèdent pas 6h (moins de 2h pour 62 % des cas) et les tests non-urgents sont tous rendus en 24h maximum.
« On n’est pas du tout saturé, explique Didier Raoult. Maintenant il n’y a presque plus de queue. » Pour l’IHU, cela se traduit donc par une baisse des hospitalisations.
« Prendre des dispositions qui permettront aux gens qui ont une activité économique de la poursuivre. »
« Si l’on regarde les chiffres de l’assistance publique le nombre de dossier lié au Covid ou au passage aux urgences des Covid, nous constatons une pente descendant rapidement qui, je l’espère, doit permettre de prendre des dispositions à Marseille permettant aux gens qui ont une activité économique de la poursuivre. »
Au-delà de ces observations, les équipes de l’IHU commencent également à recueillir et analyser de nombreuses données provenant de la France entière ainsi que du reste du monde.
Ces éléments permettent ainsi d’observer « qu’il y a des endroits où la surmortalité n’est pas liée à l’épidémie, à l’âge ou à l’urbanisation mais à la prise en charge. Et ce qui s’est passé à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône c’est que cette prise en charge a été différente et pas que nous n’avons pas été touché par l’épidémie » conclu le professeur Raoult en observant que 10% de la population a été touchée dans le Grand-Est contre 9% pour la région parisienne, 8% sur Marseille et un peu moins de 3% dans la région Nouvelle-Aquitaine.