Rappelant que la première épidémie était terminée depuis longtemps maintenant, le professeur Didier Raoult estime que le nouvel épisode épidémique est le fruit d’une mutation du virus constatée depuis cet été par les services de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée-infection. Les variants de cette nouvelle épidémie ayant principalement pour origine de grande concentration d’animaux, comme le vison, alors que le variant ‘anglais’ aurait, lui, pu être généré par l’utilisation du médicament Remdesivir censé pourtant soigner le Covid-19.
« En réalité, il n’y a jamais eu de rebond, explique le scientifique marseillais dans sa dernière vidéo You tube. Il y a eu une première épidémie qui s’est vraiment terminée. Maintenant, il se passe une deuxième épidémie, qui correspond à des mutants différents. Ce n’est pas la même maladie. Les virus changent et quand ils sont suffisamment différents de ceux de la première épidémie, ils causent de nouvelles épidémies. »
Pour expliquer cela, les équipes de l’IHU évoquent depuis plusieurs mois déjà, la possibilité d’un réservoir domestique animal, certainement les visons, où le virus a eu tout le loisir de se démultiplier. L’abattage en masse de ces animaux, particulièrement au Danemark et aux Pays-Bas où les nouveaux variants ont infectés les employés de ces élevages, semble confirmer désormais cette piste. Pour autant, on ne semble pas vouloir faciliter la tâche de l’IHU. « La seule séquence du vison qui a été faite en France, nous n’avons pas le droit d’y avoir accès, regrette Didier Raoult, alors que toutes nos données de génomes sont publiques. »
« Le variant qui est ici, tout le monde s’en fout »
Depuis cet été, l’IHU a également commencé à identifier plusieurs autres variants, tous liés, des près ou de loin, aux visons ou à des mammifères. « Le variant qui est ici, tout le monde s’en fout alors qu’il représente entre 70% et 90% des infections en France depuis septembre, constate le chercheur. Il a fallu que les Anglais disent qu’ils avaient un variant pour qu’on découvre qu’il y avait des variants alors que nous avons été très certainement les premiers aux mondes à déceler des nouveaux variants dans ce nouvel épisode européen. Mais nos données ont été très négligées parce que personne ne voulait accepter l’idée qu’il pouvait y avoir une nouvelle épidémie. »
« Le Remdesivir a probablement aggravé le problème épidémique »
Pour le variant anglais, qui ne semble pas liée au vison, l’infectiologue phocéen émet l’hypothèse « que ces mutants ont été générés par le Remdesivir et les anticorps humain qui ont injecté chez des patients chroniques. En effet, il avait déjà été montré que le Remdesivir était mutagènes sur les coronavirus avant celui-ci. Il a donc aidé, probablement, avec l’aide des anticorps qui ont été donnés, à sélectionner des mutants dont le devenir est imprévisible. »
Après avoir évoqué les incertitudes concernant l’efficacité des vaccins sur l’ensemble des mutants, Didier Raoult insiste en rappelant « qu’il n’y a pas eu de baguette magique avec le Remdesivir, qui a probablement aggravé le problème épidémique. J’espère que l’on ne va plus en prescrire. Cela ne marche pas et cela favorise les mutations. Il faut arrêter ! » « Il faut aussi éviter d’avoir des foyers de multiplication avec les animaux domestiques en particulier les visons. Il faut surveiller de près les porcs car il ne faudrait pas que l’on se retrouve avec une émergence au sein de cette espèce. »
« Je suis harcelé par le conseil de l’ordre parce que nous avons soigné 14 000 malades »
« Il faut revenir à la médecine en détectant les patients tout en nous laissant la possibilité d’utiliser et de tester des recherches sur des médicaments qui ne coûtent rien. Actuellement dans ce pays, on nous rejette ces projets de recherches. » « Le conseil de l’ordre des médecins doit nous protéger plutôt que de nous attaquer. Je suis harcelé par le conseil de l’ordre parce que nous avons soigné 14 000 malades ici. Ça suffit ! Nous devons revenir à un monde normal dans lequel, face à une maladie, on va voir son médecin qui vous reçoit en prenant les précautions pour ne pas être malade. Le Gouvernement doit leur fournir les masques nécessaires pour pouvoir le faire. Il faut ensuite pouvoir prendre en charge les gens, les examiner, voir s’ils ont des facteurs de risque. Il faut donc revenir à la médecine qui semble avoir été oubliée dans l’affolement. »