Ce samedi 2 mars, Mélinda Guery et son équipe ont pu présenter une adaptation théâtrale de son conte ‘La magie de l’eau’ au centre social des oiseaux d’avignon. Une représentation afin de sensibiliser contre les noyades infantiles qui a pu être offerte aux locataires du bailleur social Grand Delta Habitat de manière totalement gratuite. Un don rendu possible grâce à l’aide de nombreux mécènes privés locaux.
Voilà une aventure qui n’est pas prête de prendre l’eau. Engagée depuis plusieurs années contre la noyade infantile et pour la sensibilisation des enfants et de leur famille pour une pratique plus sure de la nage, Mélinda Guery vient d’adapter le tome 1 de son conte ‘La magie de l’eau’ en pièce de théâtre.
1re cause de mortalité chez les moins de 25 ans
Un pas supplémentaire dans la quête de la maitre nageuse de Carpentras afin de démocratiser ses conseils et son expérience au plus grand nombre pour un apprentissage ludique de la nage en toute sécurité « l’objectif c’est de stopper la première cause de mortalité chez les moins de 25 ans, à savoir la noyade, c’est plus possible de continuer à voir autant de drames chaque année » martèle Mélinda Guery.
Une pièce de théâtre éducative et social
Alain Bernard, la princesse Charlène de Monaco. Des noms prestigieux qui ont apporté leur soutien public au projet de ‘La magie de l’eau’ et qui ont décidé d’accompagner la vauclusienne dans son projet pédagogique et social « j’aime fédérer, travailler avec les associations, les acteurs privés et les institutions publics, c’est tous ensemble que nous devons lutter pour faire aimer l’eau aux enfants, qu’ils s’y sentent bien. Mon aventure c’est avant tout une aventure humaine » déclare-t-elle.
Inciter les enfants à adopter les bons gestes
Son livre publiée en décembre 2022 avait été totalement financé grâce à une campagne de financement participative sur Ulule. À la suite du succès rencontré par cet ouvrage auprès des enfants, des familles et des établissements scolaires, la carpentrassienne a pris l’initiative d’adapter son récit pédagogique sous forme théâtrale afin d’inciter de plus en plus d’enfants, d’élèves à adapter les bons gestes dès le plus jeune âge « dans la pièce je reprends l’histoire du conte que j’ai écrit et je fais intervenir des marionnettes pour la raconter, l’idée c’est de leur apprendre à ne plus avoir peur de l’eau en utilisant cla manière la plus ludique possible » ajoute-t-elle.
Portée par la fibre éducative, culturel et social, Mélinda Guery a souhaité que cette œuvre théâtrale soit ouverte au plus grand nombre « la mortalité infantile touche toutes les classes sociales, toutes les villes. Ce que je veux c’est mon projet soit accessible à tout le monde, dans les quartiers sociaux, dans les centres villes, partout, c’est pour ça que je suis allé voir Grand Delta Habitat et qu’on joue à la croix des oiseaux » appuie la vauclusienne.
Un projet soutenu par plusieurs mécènes privés
Pour ce passage des pages au planches, Mélinda Guery a pu compter sur le soutien de nombreuses institutions privés et publics pour l’aider à financer et monter ce projet ambitieux et permettre sa gratuité « c’était primordial pour moi que cette représentation au centre social croix des oiseaux soit gratuite et accessible. On joue ce samedi pour les locataires du bailleur social Grand Delta Habitat, notre démarche est sociale et solidaire, on le fait pour les enfants et leur famille et heureusement que j’ai été accompagné par ces généreux mécènes sans qui tout cela n’aurait pas été possible ».
Le cabinet Conseil DB associés, la Fondation Pichet, la Fondation de l’aménageur bordelais, l’association sportive philantrophique du Panathlon de Vaucluse. Tous ces acteurs à travers leur participation financière ont permis que les deux prochaines représentations de la pièce puisse avoir lieu, notamment celle du 2 mars à la Croix des oiseaux.
« Être accompagné par tous ces acteurs privés qui s’engagent à nos côtés c’est un signe très fort et c’est très encourageant pour la suite. L’association du Panathon par exemple qui lutte pour associer sport et culture et démocratiser la pratique du sport dans les quartiers populaires, je trouve ça fantastique, ça s’inscrit parfaitement dans notre démarche » se réjouit Mélinda Guery.
Grand Delta Habitat, comme une évidence
L’idée de collaborer avec l’aménageur et le bailleur social qu’est Grand Delta Habitat vient de la propre expérience personnelle de l’autrice de la pièce « j’ai été locataire chez Grand Delta Habitat pendant plusieurs années et je connais leur politique social forte. J’ai donc trouvé ça pertinent de de leur proposer un programme culturel et sportif de proximité qui plus est en cette année de jeux olympique » glisse Mélinda Guery.
Il faut dire que l’institution vauclusienne s’engage depuis plusieurs années sur un modèle qui place les préoccupations sociales au cœur de sa politique d’action. Ainsi, Grand Delta Habitat a mis en place une fondation visant à favoriser les parcours d’insertion de ses locataires. Cette dernière consacre chaque année plus de 150 000€ pour soutenir des associations qui œuvrent pour promouvoir plusieurs actions d’insertion par le logement, l’emploi et surtout les activités sociales culturelles et sportives.
Un modèle de mécénat pour l’avenir ?
55 000 piscines privés et une trentaine de piscines publics. C’est le nombre de bassins présents dans le département du Vaucluse. Ce qui en fait le département français le mieux équipés par rapport au nombre de logements. Près d’une demi-douzaine de ces piscines publiques se trouvent à Avignon qui est donc la ville la mieux lotie en la matière et donc par ricochet plus exposée par les noyades et les accidents de baignades.
Il était donc essentiel que les institutions publics et politiques s’engagent également dans le projet de Mélinda Guery. La Ville d’Avignon soutient donc la pièce montée par la maitre nageuse de Carpentras « à Avignon, il y a la réhabilitation de 5 piscines publics, lorsque j’ai discuté avec la mairie, les élus m’ont immédiatement soutenu, ils sont pleinement impliqués dans le savoir nager » précise l’autrice de la « magie de l’eau ».
Ce partenariat avec la Ville d’Avignon est également soutenu par la Chambre de Commerce d’Avignon, ce qui est une première pour cette institution et une fierté pour Mélinda Guery qui y voit une opportunité d’attirer de nouveaux collaborateurs « on a le soutien de la chambre de commerce, c’est inédit et ça peut vraiment inciter d’autres mécènes du tissu local à nous rejoindre ».
Ce premier mécénat est l’expérimentation d’un modèle qui pourrait être appelé à être dupliquer. Dans un contexte de crise des finances publiques, et de mise ne place des mesures de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) depuis la loi Pacte de 2019, association et entreprises ont décidé de soutenir le projet de ‘Lla Magie de l’eau’.
Une pièce préventive contre les noyades mais pas que …
Si ce spectacle est principalement axé sur la meilleure façon d’appréhender l’apprentissage de la nage et sur la prévention des risques de noyades, il était aussi essentiel pour son autrice d’y ajouter une dimension écologique et sociale.
Dans cette pièce adaptée par Laure Vallès et mise en scène par Arny Berry, plusieurs thématiques sont mêlées pour éveiller les esprits des plus petits et les sensibiliser aux problématiques de notre avenir « dans cette représentation théâtrale, on parle de biodiversité, d’inclusion du handicap et du réchauffement climatique, je voulais une dimension globale qui éveille les consciences » ajoute Mélinda Guery.
Quelle suite pour ce projet ?
Et pour la suite ? la maitre nageuse qui s’improvise actrice pour sa pièce, commercial pour son projet et communicante ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et se prend à rêver « pourquoi pas jouer un jour au théâtre antique d’Orange avec les enfants de toutes les communes et démocratiser partout en France notre projet d’arrêter les noyades ».
Pour cela, la maman de 42 ans aura besoin de nouveaux partenaires et mécènes, prêts à l’accompagner dans son combat de tous les jours. S’associer pour lutter contre ce fléau mortel, obtenir l’implication de toutes les acteurs privés et publics c’est là tout l’essence du projet de Mélinda Guery « comme le dit l’adage, tout seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin » conclut-elle.