Après Violaine Démaret, la préfète, Dominique Santoni, la présidente du Conseil Départemental, les procureures de la République à Avignon et Carpentras, Cécile Helle à la mairie d’Avignon, encore une femme au plus haut niveau du département : Sabine Roussely.
Née à Toulouse, bardée de diplômes (maîtrise d’Anglais, de droit international et européen, titulaire d’un DESS de droit européen des affaires, d’un DEA de droit international privé et de l’IHEMI – Institut des Hautes Etudes du Ministère de l’Intérieur), elle a, depuis 1996, grimpé avec succès tous les échelons de la haute administration française.
Avec des postes à la direction des relations économiques extérieures, au Tribunal administratif de Cergy-Pontoise, au Ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire, à la Préfecture de Police de Paris en charge des étrangers, puis comme sous-préfète de l’Yonne à Sens en 2016. Retour à Paris en 2018, chargée de la protection sanitaire et de l’environnement et enfin à la sous-direction des usagers et des polices administratives avant de débarquer à Avignon ce lundi 20 novembre, pour succéder à Christian Guyard, parti comme sous-préfet de l’Oise à Compiègne.
Le Vaucluse ? Elle n’y est venue qu’une fois, une semaine pour y passer des vacances à Apt, elle ne le connait pas et ne demande qu’à le découvrir. N° 2 de la Préfecture, elle a une triple mission : faire fonctionner le cœur du réacteur de l’État aux côtés de Violaine Démaret, gérer les moyens et le personnel préfectoral (225 agents) et mettre en œuvre les politiques inter-ministérielles. Elle a d’ailleurs une autre casquette, celle de sous-préfète de l’arrondissement d’Avignon.
Cette haute-fonctionnaire n’est pas que juriste. Elle est aussi une littéraire, qui a fait hypokhâgne à Saint-Cernin, en Haute-Garonne, qui est bilingue en anglais, férue de polars british qu’elle lit en version originale, tout comme elle regarde les films américains sans avoir besoin de sous-titres.
Pourquoi cette arrivée à la préfecture ? « C’est mon choix, répond Sabine Roussely J’avais envie d’opérationnel, de revenir sur le terrain, c’est exigeant et passionnant à la fois. Au début, je vais prendre contact avec les élus du département, les rencontrer, travailler sur les dossiers, l’éco-système. La préfète m’a donné une feuille de route pour les trois ans qui viennent, la sécurité, l’agriculture, le social, le logement, France 2030, tout ce qui concerne la vie des citoyens. Le Vaucluse est un département qui compte et il est contrasté. C’est une terre de paradoxe, carte postale d’un côté avec ses paysages, ses vignes, son soleil, ses monuments historiques, ses festivals. Mais aussi de l’autre un département pauvre, avec de la délinquance. J’aurai aussi à gérer les OQTF (obligations de quitter le territoire français). »
Le fait d’être en tandem avec une femme ? « Avec la préfète, c’est une forme d’alchimie, ajoute-t-elle. Désormais, nous occupons des postes importants au même niveau que les hommes, on tend vers une égalité à tous égards. Ce qui importe, c’est la compétence, s’approprier les dossiers avec humilité et humanisme. Il y a un mot qui prend tout son relief pour moi : la résilience. Avoir envie d’apprendre, de s’impliquer, reconnaître qu’on ne sait pas tout, relativiser. Je me dois de diffuser de l’énergie, du dynamisme, du positif et c’est mon stress justement, qui doit être absorbé par cette résilience. »
« Quand j’ai débarqué à la gare TGV d’Avignon, j’ai été fascinée par cette lumière, ce ciel bleu, ce mistral qui soufflait en bourrasques, conclut-elle. Ils m’ont souhaité la bienvenue. » Vous êtes ici chez vous, Sabine Roussely, aux côtés de tous les Vauclusiens, en duo avec Violaine Démaret, la préfète.