Après l’effervescence qu’ont créé les Jeux Olympiques de Paris 2024, place aux Jeux Paralympiques ! Plus de 230 para-athlètes représenteront la France, dont quatre venant du Vaucluse.
Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 vont débuter le mercredi 28 août et auront lieu jusqu’au dimanche 8 septembre. Ces Jeux accueilleront 4 400 athlètes répartis sur 549 épreuves et 23 disciplines. La France a de grandes chances de remporter des médailles. Le Vaucluse, lui, a quatre espoirs de médaille. Ces quatre espoirs portent les noms de Nabil Baich, Elias Ouni, Prescillia Lézé, et Léa Ferney.
Le goalball
Deux natifs d’Avignon, Nabil Baich et Elias Ouni, disputeront les épreuves de goalball. Ce sport collectif, réservé aux joueurs ayant une déficience visuelle, est spécifique à l’univers paralympique. C’est un mélange de bowling et de handball. Les équipes sont composées de 3 joueurs de champ et de trois remplaçants, tous ceux sur le terrain doivent porter un masque opaque afin de neutraliser les inégalités de vision et de protéger les yeux. L’objectif du goalball est de lancer la balle dans le but adverse et de marquer le plus de points lors d’un match comportant deux mi-temps de 12 minutes.
Nabil Baich, qui évolue dans un club de goalball marseillais, est membre de l’équipe de France depuis 2017. Le paralympien de 34 ans a participé à plusieurs sélections et compétitions internationales. À côté du handisport, Nabil est masseur-kinésithérapeute. Elias Ouni, quant à lui, joue dans un club lyonnais. À seulement 18 ans, est un phénomène du goalball. Il n’a commencé cette discipline qu’en 2022, mais a rejoint très rapidement l’équipe de France.
Le para judo
Prescillia Lézé, qui est née et s’entraîne à Entraigues-sur-la-Sorgue, représentera le Vaucluse lors des épreuves de para judo. C’est à la suite du harcèlement scolaire que le syndrome de Stargardt est déclanché et qui a fait perdre la vue progressivement à Prescillia Lézé, à l’âge de 8 ans. Mais sa détermination et son courage n’a pas laissé cette épreuve la définir. Sa passion pour le judo l’a menée à combattre en para judo, mais aussi dans les catégories valides. Elle a déjà remporté une médaille d’argent aux championnats d’Europe de 2022 et une médaille d’or à ceux de 2023. La para-judoka de 25 ans s’est même classée en 5ᵉ place aux championnats du monde en 2022 dans la catégorie +70kg, ce qui présage de belles chances de médaille aux Jeux Paralympiques 2024.
Le para judo s’adresse uniquement aux personnes en situation de handicaps visuels, malvoyants ou non-voyants. Les 3 niveaux de déficiences combattent ensemble, par catégories de poids. Ce sont les mêmes règles qu’au judo valide, sauf en ce qui concerne les règles de la saisie : le kumikata, c’est-à-dire une main à la manche, l’autre au revers de l’adversaire à chaque départ de combat ou de séquences. L’objectif est soit de faire tomber son adversaire sur le dos ou le soumettre par une immobilisation, une clé ou un étranglement afin de marquer plus de points que lui durant le temps de combat ou de marquer un ippon, qui équivaut à un KO en boxe.
Le para tennis de table
Léa Ferney joue au para tennis de table à Dijon, mais c’est pourtant bien en Vaucluse qu’elle est née. C’est à Carpentras que l’athlète a découvert le tennis de table durant son enfance. La Fédération du Sport Adapté la repère à 11 ans, et l’inscrit un an plus tard sur la liste ministérielle des sportifs de haut niveau. À seulement 20 ans, elle est déjà médaillée paralympique puisqu’elle a remporté la médaille d’argent aux Jeux Paralympiques de Tokyo en 2021. Pour ces Jeux 2024, Léa n’a qu’un seul objectif : décrocher l’or.
Le para tennis de table adopte strictement les mêmes règles que le tennis de table olympique (sauf en ce qui concerne le service pour les joueurs en fauteuil roulant). Ainsi, les matchs se disputent en sets de 11 points, au meilleur des cinq sets, avec une différence nécessaire de deux points pour la victoire.