L’information n’a échappé à personne le matin du samedi 11 mai. Beaucoup se sont réveillés déçus de ne pas avoir su. Dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11, des aurores boréales ont pu être aperçues dans le ciel dans différents lieux en France et ailleurs. Ainsi, on a pu voir des images spectaculaires du Mont-Saint-Michel ou encore de la Dune du Pilat sous un ciel aux tons rosés, ou encore verts. Le Vaucluse aussi, a pu apercevoir ce phénomène.
Nombre de photographes et d’amateurs se sont précipités au sommet du Mont Ventoux ce week-end avec l’espoir de capturer les aurores boréales. Ces dernières étaient bien visibles à l’œil nu ce vendredi soir, elles ont donné lieu à de magnifiques clichés de la part de talentueux photographes vauclusiens. « Nous n’étions que quatre ou cinq au Mont Ventoux ce vendredi à avoir pu profiter du spectacle », affirme le photographe Ken B., qui suit l’activité du ciel au quotidien grâce au site internet Space Weather Live qui donne l’activité solaire et les prévisions aurorales en direct.
De nombreux médias ont suggéré que le phénomène allait se répéter dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 mai. Si les Vauclusiens étaient peu nombreux le vendredi soir au sommet du Géant de Provence, ce dernier a vu son affluence grimper en flèche ce samedi soir. Entre le Chalet Reynard et le sommet du Mont Ventoux, de nombreuses voitures étaient garées sur les côtés de la route. Au sommet, les personnes présentes se comptaient par centaines. Certaines sont venues équipées : tapis, couverture, thermos avec boisson chaude, et bien évidemment appareil photo et trépied. D’autres sont juste venues accompagnées de leur smartphone afin d’immortaliser le moment, mais de profiter pleinement avec les yeux. Malheureusement, le pic d’intensité ayant eu lieu le vendredi soir, les aurores boréales se sont montrées plus timides ce samedi soir. « Il était presque impossible de les apercevoir de nos yeux, mais heureusement que l’appareil photo permet de les révéler », indique le photographe Lenny Vidal sur Instagram.
Un phénomène rare mais pas inédit
S’il n’est pas rare d’apercevoir des aurores boréales dans les régions polaires, ce n’est pas tous les jours qu’on peut se venter d’en avoir vu en France. « Elles sont causées par l’interaction entre les particules émises par le soleil, l’atmosphère et le champ magnétique de la Terre », explique le spationaute français Thomas Pesquet sur ses réseaux sociaux. Le soleil ayant atteint un pic d’activité ce vendredi 10 mai, des aurores ont donc pu être observées à des latitudes plus basses qu’habituellement.
Selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, cette tempête géomagnétique était de niveau 5, soit le niveau maximum sur l’échelle utilisée. Un phénomène de cette intensité n’était pas arrivé depuis octobre 2003. Le soleil atteint son pic d’activité par cycle, tous les onze ans en moyenne. Cet événement peut être à l’origine de perturbations des réseaux de communication par satellite et au sol, des systèmes de navigation ou des émissions de radio.