« Macron, qu’est-ce que tu attends? « 10 mois de trop », « Tiens bon, Olivier, on ne t’oublie pas », « Libérez Olivier »…Voilà quelques-unes des banderoles portées par les élèves du Lycée Mistral, ce jeudi midi Place de l’Horloge à l’appel de l’Amicale des Anciens élèves de l’établissement pour la libération de ce journaliste détenu en otage au Mali depuis le mois d’avril dernier par des djihadistes.
Pour Maélys, lycéenne, qui prend la parole sur le parvis de la Mairie : « Il faut crier pour étouffer le silence et réveiller les consciences. Pour sa camarade Amélia, qui entend défendre la liberté de la presse : « Depuis 1881 existe une loi sur la presse qui proclame la liberté d’expression. Aujourd’hui, le vrai et le faux se mêlent. Que le gouvernement reste fidèle à notre héritage de liberté, égalité, fraternité. »
Suivra à la tribune, Pierre Platon, président de l’Amicale des anciens élèves du Lycée Mistral : « Notre mobilisation est naturelle puisque selon nos statuts, nous devons aide aux anciens élèves en difficulté et nous sommes en relation constante avec la famille d’Olivier Dubois. Pour être utiles, signez la pétition en ligne pour aider à sa libération ». Au nom du Club de la Presse de Vaucluse et du Grand Avignon, Mélanie Ferhallad insistera sur le rôle des reporters qui se mettent en danger pour être nos yeux partout dans le monde.
Enlevé en avril dernier par un groupe djihadistes affiliés à Al-Qaïda
Enfin, la maire d’Avignon, Cécile Helle a pris la parole pour retracer la carrière de ce journaliste d’origine martiniquaise, qui a collaboré à ‘Libération’, au ‘Point’, à ‘Jeune Afrique’ et qui a été enlevé le 8 avril 2021 à Gao par des djihadistes affiliés à Al-Qaïda.
« A ce jour, à 47 ans, ce père de famille de deux enfants de 5 et 13 ans est le seul otage français détenu dans le monde. Depuis près de 10 mois, nous n’avons aucune nouvelle de cet homme dont le métier est d’informer. Ce silence nous inquiète. La liberté d’expression est indispensable, fondamentale. Nous devons nous battre face à l’obscurantisme. Avignon, comme Marseille, Lyon, Nice, Bordeaux ou Montpellier avant elle, se mobilise à son tour. Nous ne devons pas nous résigner mais être solidaires. Or, la famille d’Olivier Dubois n’a eu aucune nouvelle du quai d’Orsay et du ministère des Affaires étrangères depuis le mois d’avril. Il nous faut absolument une mobilisation nationale. »
Au terme de ces prises de paroles sobres, dignes et émouvantes, les 300 manifestants, dont beaucoup de lycéens de Mistral et quelques élus regroupés face à la mairie d’Avignon, ont entonné ‘La Marseillaise’.
Pour signer la pétition en faveur de la libération d’Olivier Dubois cliquer ici