Une récente étude, dont on se saurait, bien sûr, mettre en cause sa probité, nous annonce tout de go, que nous français, aurions la libido en berne. Alors que celle-ci est un des piliers de notre identité et notre réputation, comment se « fesse » ?
Réalisée par l’IFOP, cette étude montre que les français font de moins en moins l’amour. Une baisse de 15 points en nombre de rapports, comparé à 2006, date de la dernière étude. Rappelons cependant que c’est du déclaratif et qu’en matière sexuelle il y a le dire et le faire. Mais bon. Cette progression de l’inactivité sexuelle est plus marquante chez les jeunes adultes. En effet, plus d’un quart des jeunes de 18 à 24 ans admettent ne pas avoir eu de rapport les 12 derniers mois, soit 5 fois plus qu’en 2006.
Dans les causes on pense de suite au contexte général. Dans ce monde aujourd’hui particulièrement anxiogène où les catastrophes n’en finissent pas de nous tomber sur les pompes, ce n’est pas surprenant. On n’a plus forcément le cœur à la bagatelle. Les experts expliquent aussi qu’aujourd’hui, vie conjugale épanouie ne rime pas forcément avec vie sexuelle active. Ainsi, la société évoluant, l’injonction de la performance serait aujourd’hui bien moindre. De la même manière, ce qu’il est convenu d’appeler le devoir conjugal ne serait plus une obligation. Ouf !
Les écrans : un tue l’amour
Sont également pointés du doigt les écrans du numérique. Après les conversations et la sociabilité, ces merveilleux instruments, dont l’omniprésent smartphone, nous couperaient aussi l’envie. Un tue l’amour. C’est ainsi, que près de la moitié des personnes interrogées dans cette étude reconnaissent avoir déjà « évité » un rapport sexuel pour regarder un film ou une série. Idem pour les jeux vidéo et les réseaux sociaux. On vit décidemment une époque formidable.
On attends avec une certaine impatience le développement de l’IA (Intelligence Artificielle) qui pourrait sans doute nous permettre, dans un avenir proche, de nous passer de tout rapport.
Mais cette étude montre également que chez les Français sans activité sexuelle, c’est plus le «manque de tendresse» qui fait vraiment défaut. Et là, les écrans de nos vies virtuelles ne peuvent y jouer le rôle de substitut. Une petite raison d’espérer ?