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Noël en novembre

©EMrpize - Adobe Stock

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Alors que l’été vient à peine de se terminer et que l’automne n’a pas encore déployé toutes ses couleurs, les décorations de Noël, dans nos villes et nos villages, sont déjà en place. Comme si le temps, sur lequel nous avons si peu de prise, s’en trouvait tout d’un coup accéléré.

Je ne sais pas si pour vous c’est la même chose, mais pour moi, se plonger dans les fêtes de fin d’année alors qu’on est à peine rentré dans l’automne, ça me met le bourdon. Pourquoi faut-il toujours chercher à être en avance sur le temps ? La rapidité ne rime pas forcément avec efficacité. La lenteur est malheureusement aujourd’hui systématiquement associée à la fainéantise, alors que dans bien des cas elle peut être une vertu. Se donner du temps, c’est réfléchir avant de parler ou de décider, ça évite de dire ou de faire bien des conneries. Se donner du temps, c’est apprécier le voyage avant la destination. Se donner du temps, c’est parfois savoir attendre et regarder.

Maîtriser notre temps, c’est sans doute ce que nous avons de plus précieux

Gagner du temps, c’est l’obsession de l’époque. La course à la rapidité est partout, même la restauration est rapide. Elle nous dépossède de notre propre temps. On ne vit plus, on subit. On ne réfléchit plus, on agit. Vivons le présent tel qui s’offre à nous et laissons le futur pour demain. Sachons maîtriser notre temps c’est sans doute ce que nous avons de plus précieux. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à, aujourd’hui, lever le pied et à se donner le temps. On a baptisé cela le « slow business » (l’anglicisme crédibilise). Il ne s’agit pas de ralentir pour ralentir, mais de vivre à son propre rythme et d’être moins dans le stress. Devenir le maître de sa propre horloge en quelque sorte. Alors disons non à la galette des rois dès les fêtes de Noël. L’épiphanie c’est le 6 janvier et le 19 pour les orthodoxes…

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