Alors que la cité des papes va commémorer le 79e anniversaire des bombardes d’Avignon, ce samedi 27 mai à 10h à l’angle de l’avenue Pierre-Sémard et du boulevard de la 1re DB, la commune lance un appel à témoignage à ceux qui ont vécu ces événements.
Dans le cadre du projet du service devoir de mémoire et aux anciens combattants de la mairie d’Avignon, les archives municipales et la Ville d’Avignon font un appel à témoignage pour la création d’un parcours mémoriel sur la Seconde Guerre Mondiale et les bombardements d’Avignon (voir contact en fin d’article).
Dans ce cadre, ces derniers appellent ceux qui étaient enfants pendant la guerre à Avignon à témoigner. Ces témoignages seront enregistrés et seront conservés par la suite aux archives de la commune.
Ces témoignages doivent aussi permettre la création d’un parcours mémoriel d’une douzaine de panneaux dans le quartier Nord-Rocade à l’occasion du 80e anniversaire de ces événements tragiques. Pour la Ville, cette initiative s’inscrit dans un devoir de mémoire et de célébration des anciens combattants de la mairie d’Avignon.
La ville bombardée 37 fois en 1944
Entre le 27 mai et le 15 août 1944, la cité des papes sera bombardée 37 fois par les forces Anglo-américaines.
Ces raids aériens alliés ont visé principalement les ponts, les infrastructures ferroviaires et les postes de commandement allemands. Au total, ces bombardements feront près de 600 morts, dont 525 pour la seule journée du 27 mai, ainsi que plus de 800 blessés
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Durant cette première journée sous les bombes plus d’une centaine de bombardiers déversent pendant 45 minutes 350 tonnes de bombes d’une altitude de 3000 à 4000 mètres sur les installations ferroviaires, la gare de marchandises et le viaduc sur le Rhône. De nombreuses habitations seront détruites, occasionnant un grand nombre de victimes, alors que les cheminots et le dépôt des locomotives des Rotondes sont aussi sévèrement touchés.
Le 25 juin, 150 avions Liberators de la Royal Air Force bombardent le quartier de Courtine à Champfleury et aux Rotondes. Lors de ce bombardement, quelques bombes tomberont dans les secteurs de la rue d’Annanelle et du boulevard Raspail dans le but de détruire, sans succès, l’hôtel Dominion (l’ancienne sécurité sociale à côté de la caserne de gendarmerie) qui abritait l’état-major allemand.
« 600 immeubles sont détruits mais on ne déplore que 5 morts car les gens avaient obéi aux consignes de prudence, contrairement au précédent passage de l’armada aérienne qui avait attisé la curiosité plutôt que la peur », explique le site avignonlacitemaritale.com.
Au total, 2000 bombes seront ainsi larguées sur Avignon rien que durant le mois de juin.
« Le 2 août, les bombes s’abattent vers la porte Saint-Michel, poursuit avignonlacitemaritale.com. Le viaduc du Rhône, particulièrement visé, n’est pas atteint malgré les 75 tonnes de bombes incendiaires larguées, alors que la cité Louis Gros est en grande partie détruite. La gare des marchandises est terriblement endommagée. On raconte que sous la violence des explosions, des morceaux de métal sont projetés depuis Champfleury jusqu’au quartier de la Balance. »
Les impacts des bombes à fragmentation américaines du bombardement du 8 août sont encore visibles sur la façade du collège rue Joseph Vernet alors que le 9 août un bombardement anglais a raison du pont suspendu sur le Rhône.Le débarquement de Provence du 15 août, puis la libération d’Avignon le 25 août 1944 mettront, un terme définitif à ces raids sur la ville.
J.G. & L.G.
Contact : Madeleine Damongeot : madeleine.damongeot@mairie-avignon.com ou au 06 06 47 72 80