Privilégiant une gestion de l’épidémie basée sur la multiplication des tests de dépistages et l’utilisation de la chloroquine, un antipaludique les équipes du professeur Raoult viennent de décider de suivre leurs propres préconisations. Une démarche à rebours des consignes nationales.
Les professeurs Philippe Brouqui, Jean-Christophe Lagier, Matthieu Million, Philippe Parola, Didier Raoult et le docteur Marie Hocquart de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection viennent de décider de pratiquer les tests pour le diagnostic d’infection à Covid 19 pour tous les malades fébriles qui viendront les consulter.
Ils ont aussi décidé « pour tous les patients infectés, dont un grand nombre peu symptomatiques ont des lésions pulmonaires au scanner, de proposer au plus tôt de la maladie, dès le diagnostic : un traitement par l’association hydroxychloroquine (200 mg x 3 par jour pour 10 jours) + Azithromycine (500 mg le 1er jour puis 250 mg par jour pour 5 jours de plus), dans le cadre des précautions d’usage de cette association (avec notamment un électrocardiogramme à J0 et J2), et hors AMM (Ndlr : Autorisation de mise sur le marché). Dans les cas de pneumonie sévère, un antibiotique à large spectre est également associé. »
« Nous pensons qu’il n’est pas moral que cette association ne soit pas inclue systématiquement dans les essais thérapeutiques concernant le traitement de l’infection à Covid-19 en France, conclu l’équipe médicale phocéenne qui rappelle que « conformément au serment d’Hippocrate que nous avons prêté, nous obéissons à notre devoir de médecin. Nous faisons bénéficier à nos patients de la meilleure prise en charge pour le diagnostic et le traitement d’une maladie. Nous respectons les règles de l’art et les données les plus récemment acquises de la science médicale. »