Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le nombre absolu de décès dus aux guerres tend globalement à baisser dans le monde. Le déclin du nombre de victimes des conflits armés peut être observé dans notre graphique (basé sur les données d’OWID et de l’UCDP) , qui retrace l’évolution du nombre de civils et militaires tués par des combats chaque année, par continent ou région.
Depuis 1946, on constate qu’il y a eu trois pics de violences particulièrement marqués à l’échelle mondiale : la guerre de Corée au début des années 1950, la guerre du Viêt Nam vers 1970, puis les guerres Iran-Irak et d’Afghanistan dans les années 1980. Au cours de ces périodes, certaines années ont pu enregistrer près d’un demi-million de décès directement causés par des combats.
Depuis environ trente ans, le nombre annuel de morts dues aux guerres tend à être inférieur à 100 000, bien que l’on observe une nette recrudescence des violences à partir des années 2010. La hausse récente du nombre de victimes est liée aux conflits armés au Moyen-Orient et en Asie centrale, notamment en Syrie, en Irak et en Afghanistan.
L’année dernière, l’UCDP (Uppsala Conflict Data Program) a recensé environ 84 000 décès directement causés par des conflits impliquant au moins un État, la plupart ayant eu lieu au Yémen et en Afghanistan. Avec la survenue de nouveaux conflits armés particulièrement sanglants en 2022, dont la guerre russo-ukrainienne et le conflit arméno-azéri, le seuil des 100 000 victimes annuelles pourrait malheureusement être de nouveau dépassé cette année.
De Tristan Gaudiaut pour Statista