La rédaction du quotidien Vaucluse Matin s’oppose au plan de restructuration de la direction du Dauphiné libéré auquel le titre fondé en 1946 appartient. Après six jours de grève, une mobilisation rassemblant une centaine de soutiens, les salariés placent une banderole sur le pont d’Avignon.
« Crédit mutuel : la banque qui veut liquider la presse #sauvonsvauclusematin. » C’est ce qu’on a pu lire ce vendredi 9 février sur une banderole déployée par les salariés du quotidien sur le Pont Saint-Bénézet à Avignon, la banque étant l’unique actionnaire du groupe Ebra qui possède Le Dauphiné Libéré et Vaucluse Matin. Cette action s’ajoute à six jours de grève, à une mobilisation, et à une pétition, qui compte désormais plus de 4 000 signatures.
Ce message vient en réaction à l’annonce d’un plan d’austérité visant à réduire de 40 % l’effectif, soit neuf postes sur 24 salariés. Une mesure qui entraîne la suppression des pages sports, un désengagement d’Avignon avec la fermeture du centre départemental historique, ainsi qu’un repli sur le Nord du Vaucluse, abandonnant le Sud. Alors que les négociations avec la direction entrent dans leur dernière ligne droite, l’équipe du journal réaffirme son opposition à ce plan, qui annonce la mort du titre, présent dans le Vaucluse depuis 1946.
Dans le même temps, le Crédit Mutuel Alliance Fédérale a indiqué avoir achevé l’année 2023 « sur une performance historique », avec un résultat net qui a atteint 4,1 milliards d’euros (+18,1 %).
V.A.