Chaque année, le Forum Économique Mondial publie son rapport sur l’égalité entre les hommes et les femmes. Dans sa dernière édition, publiée en mars 2021, le tableau dressé est loin d’être réjouissant: au rythme observé ces dernières années, il faudrait plus de 135 ans pour réduire totalement les écarts. En effet, dans plus de 55 pays, les inégalités entre sexes se sont creusées.
Une des explications de cette dégradation mondiale est liée à la pandémie de Covid-19 : les secteurs les plus touchés par les confinements sont ceux qui emploient le plus de femmes, la crise les a donc plus fragilisées que les hommes. Mais le critère économique et ses opportunités ne sont pas les seuls pris en compte pour établir ce classement de 156 pays – on y trouve également le niveau d’instruction, la santé et l’émancipation politique.
Dans le classement des pays les plus performants en matière d’égalité homme-femme, l’Islande – comme les années précédentes – est le pays le plus égalitaire avec un score de 89,2 %, devant la Finlande (86,1 %), la Norvège (84,9 %) et la Nouvelle-Zélande (84 %), incarnée par sa première ministre Jacinda Ardern. La France occupait quant à elle le 16ème rang du classement avec un décalage hommes-femmes à 78,4 %. À l’autre extrême, l’Afghanistan arrive en 156ème position, derrière le Yémen, l’Irak, le Pakistan et la Syrie, écrasée par plus d’une décennie de conflit.
A la veille de la Journée Internationale des Femmes, célébrée tous les ans le 8 mars, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour réduire les écarts.
De Claire Jenik pour Statista