Céline Marie est négociatrice chez Axthon immobilier, spécialisée en immobilier d’entreprise. Son cursus puis son parcours atypique l’ont enrichie professionnellement et personnellement apportant toujours plus d’acuité à sa vie et à la transformation qu’elle souhaite lui donner.
Moi-même je n’ai pas eu de carrière linéaire. Mon cursus ?
Je suis historienne, spécialisation histoire contemporaine et politique. J’ai, ainsi, étudié la Grèce antique, la construction de la démocratie et l’histoire contemporaine très récente. Parallèlement, j’ai étudié les Sciences politiques et l’histoire de l’éducation. Mon mémoire portait d’ailleurs sur le rôle de l’école de la République dans l’intégration des enfants d’origine immigrée. Je suis arrivée en Vaucluse il y a une vingtaine d’années, enseignant l’histoire-géographie en collège et en lycée à l’Isle-sur-la-Sorgue avant d’intégrer le CFA Florentin-Mouret-bâtiment (Centre de formation des apprentis), section BTP (bâtiment et travaux publics) à Avignon. Cela m’a beaucoup plu parce que j’y ai retrouvé ce que j’avais étudié, des enfants d’origine immigrée qui avaient envie de s’en sortir ainsi que beaucoup de jeunes fracassés à qui le système classique avait expliqué qu’ils n’étaient pas bons et que l’apprentissage était une voie de garage. Ce qui est absolument faux ! Je me suis prise d’affection pour ces jeunes que j’ai eu envie d’aider. Et puis on vit tous des événements, au sens historique du terme, qui font que ce que vous vivez ne sera plus jamais comme avant. Mon événement a été le décès de mon père. J’ai eu envie de changer de vie. Je me suis retrouvée dans l’immobilier par hasard et je me suis éclatée dans cette voie.
Ce que j’ai aimé ?
Le contact avec les gens car travailler dans l’immobilier c’est s’intéresser aux gens, comprendre leur mode de fonctionnement et être dans l’empathie. Bien que j’aimais et prenais de nombreuses responsabilités, je me suis aperçue que je vivais de très fortes contraintes de temps. Alors je suis devenue ‘maître des horloges’, ‘maître de mon temps’. Cela entrait en résonnance avec le décès de mes parents et laissait jaillir cette volonté d’organiser ma vie comme je le souhaitais. C’était à la fois symbolique et essentiel. Après 20 ans de travail je me suis posée, repensant au chemin parcouru. J’avais été étudiante, enseignante, responsable pédagogique, associée à un restaurant et je travaillais désormais dans l’immobilier d’entreprise.
Pourquoi ?
Parce qu’il s’agit de promotion immobilière, de transaction, de location et surtout parce que je me sens très proche des chefs d’entreprise pour l’avoir été moi-même. Les chefs d’entreprise sont cartésiens, rationnels… Ils s’engagent, prennent des risques financiers, créent l’emploi. Ils viennent donc avec des demandes claires et, parce que j’ai été associée dans une entreprise, je pose la question de la logique de développement et de leurs priorités pour satisfaire leur demande.
L’immobilier d’entreprise risque-t-il de pâtir du télétravail ?
Non car rien ne vaut le contact humain : l’animation du visage, le timbre de voix, la gestuelle… L’entreprise ? Ce n’est que du contact humain.»